Obama et Medvedev s’entendent sur le nucléaire

Encore un succès pour le président américain. Barack Obama a signé, jeudi 8 avril, un nouveau traité de désarmement nucléaire avec son homologue russe, Dmitri Medvedev. Ce qui renforce un peu plus sa stature internationale, notamment vis-à-vis de l’Iran.

Barack Obama et Dmitri Medvedev signant l’accord de désarmement nucléaire, jeudi 8 avril 2010. © AFP

Barack Obama et Dmitri Medvedev signant l’accord de désarmement nucléaire, jeudi 8 avril 2010. © AFP

Publié le 8 avril 2010 Lecture : 2 minutes.

Les présidents américain Barack Obama et russe Dmitri Medvedev ont signé jeudi, en République tchèque, un nouveau traité START prévoyant une réduction considérable des arsenaux nucléaires des deux pays. Dans la Salle espagnole richement décorée du Château de Prague, les deux dirigeants ont concrétisé le fruit de négociations bilatérales serrées, menées à Genève pendant de longs mois.

Moscou et Washington s’engagent à réduire le nombre de leurs ogives nucléaires à 1 550 chacun, soit une baisse de 74 % par rapport à la limite du traité START, acronyme de "Strategic Arms Reduction Talks" (Pourparlers sur la réduction des armes stratégiques), un accord signé en 1991 mais arrivé à expiration fin 2009. Ce chiffre correspond également à une baisse de 30 % du nombre d’ogives par rapport au Traité de réduction des arsenaux nucléaires stratégiques (SORT, ou traité de Moscou), signé en 2002.

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"Nouvelle page"

Pour prendre effet, le nouveau traité devra être ratifié tant par la Douma (chambre basse) russe que par le Sénat américain. Barack Obama, qui a salué un événement "historique" devant "rendre les Etats-Unis et le monde plus sûrs", a affirmé jeudi qu’il voulait que la ratification intervienne dès "cette année". Mais son homologue russe n’a pas manifesté le même empressement.

Si Dmitri Medvedev a déclaré pour sa part que la signature du nouveau traité ouvrait une "nouvelle page" dans les relations entre la Russie et les Etats-Unis, il a surtout affirmé que ledit traité ne serait "viable" que si Washington n’étendait pas sa défense antimissile.

La question iranienne

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Après de violentes protestations russes, les Etats-Unis avaient abandonné en septembre leur projet de bouclier antimissile en Europe centrale, qui prévoyait d’installer un puissant radar en République tchèque, associé à dix intercepteurs de missiles balistiques de longue portée en Pologne.

Le gouvernement Obama a présenté un nouveau projet, après une réévaluation de la menace balistique iranienne. A la différence du plan de l’administration précédente de George W. Bush, il est destiné à contrer des missiles non plus de longue, mais de courte et moyenne portées.

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M. Obama a déclaré jeudi que son pays et la Russie souhaitaient que l’Iran subisse les "conséquences" de son attitude sur le dossier nucléaire, et oeuvraient pour que les Nations unies imposent des sanctions "sévères" à la République islamique. De nouvelles sanctions de l’ONU contre l’Iran sont possibles si Téhéran ne lève pas les doutes sur son programme nucléaire, a de son côté déclaré le président russe. (avec AFP)
 

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