Guillaume Soro veut une élection avant les 50 ans de l’indépendance

Dans une interview à Jeune Afrique, le Premier ministre ivoirien estime que le scrutin présidentiel, sans cesse reporté depuis 2005, devra se tenir avant l’anniversaire de l’indépendance du pays, soit le 7 août prochain.

Le Premier ministre ivoirien Guillaume Soro le 23 février 2010 à Abidjan. © AFP

Le Premier ministre ivoirien Guillaume Soro le 23 février 2010 à Abidjan. © AFP

Publié le 5 avril 2010 Lecture : 2 minutes.

Guillaume Soro est catégorique. Dans un entretien accordé à Jeune Afrique et publié dans le numéro 2569 du journal, il déclare être opposé à l’idée que le scrutin présidentiel, préalable nécessaire à la sortie de crise, puisse avoir lieu après le 7 août. Cette date marquera en effet la célébration du cinquantenaire de l’indépendance du pays. "J’ai du mal à imaginer que le 7 août prochain, jour de notre fête nationale et du cinquantième anniversaire de notre indépendance, la Côte d’Ivoire n’aura pas encore dépassé cette échéance". "Dans le cas contraire, la fête risque d’être bien triste",répond-il à une question sur la date toujours hypothétique du scrutin.

Depuis 2005 et la fin théorique du mandat du président Laurent Gbagbo, le scrutin ne cesse d’être reporté, empêchant la résolution de la crise née de la tentative de putsch de 2002 qui a divisé la Côte d’Ivoire entre un nord rebelle et un sud loyaliste. La relance du processus électoral a échoué au début de l’année 2010, après que Laurent Gbagbo a accusé la commission électorale indépendante (CEI) de fraudes sur la liste des inscrits. Il a ensuite dissous le gouvernement Soro ainsi que la CEI. 

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"La récréation est finie"

Les soutiens du président et l’opposition s’affrontent depuis sur le traitement des contentieux de la liste électorale. dans le même temps, le camp Gbagbo s’oppose aux anciens rebelles des Forces Nouvelles (FN, le parti de Guillaume Soro), sur la question du désarmement. Guillaume Soro a accusé les partis politiques de bloquer le processus électoral en exigeant le dépôt des armes par les ex-rebelles avant le scrutin. "Le chef de l’Etat, que je sache, n’a jamais fait du désarmement un préalable à l’élection", affirme Guillaume Soro, poursuivant : "S’il s’agit de rassurer le camp présidentiel (…), j’ajoute ceci : au nom des Forces nouvelles, je m’engage à ce que, le jour J, aucun électeur ne soit empêché d’aller déposer son bulletin dans l’urne et qu’aucune urne ne soit escamotée".

Quant à la question de l’unité de l’armée, qui devrait découler des élections, le Premier ministre insiste pour qu’elle soit imposée à tous et respectée par chacun, notamment par les militaires issus de son propre camp : "La récréation est finie". "Il serait vain de s’opposer à la dynamique de l’unité retrouvée et au respect de l’autorité de l’Etat". Et d’ajouter : "Ceux qui seraient tentés d’enrayer la marche de l’Histoire l’apprendront à leurs dépens".

Retrouver l’interview complète de Guillaume Soro dans le numéro 2569 de Jeune Afrique, en kiosques du 4 au 11 avril.

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Le Premier ministre ivoirien Guillaume Soro, le 23 février 2010 à Abidjan. © AFP

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