La CEI fixe les élections au 16 mai
Après plusieurs semaines d’hésitations, les élections générales centrafricaines ont finalement été reportées au 16 mai, en raison du retard pris dans le processus électoral.
Actualisé le 31 mars 2010 à 14h07.
Pour clore les spéculations qui allaient bon train ces derniers jours, la Commission électorale indépendante (CEI) a arrêté une date pour les prochaines élections présidentielle et législatives. Dans un décret présidentiel lu à la radio nationale mardi 30 mars dans la soirée, il a été annoncé que le scrutin, initialement prévu le 25 avril, était reporté au 16 mai.
"Le corps électoral de la République centrafricaine est convoqué le 16 mai 2010, en vue des élections législatives et présidentielle", selon le texte qui précise que le décret a été pris "sur proposition du président de la Commission électorale indépendante (CEI)". "La campagne électorale est ouverte le 3 mai, elle est close le vendredi 14 mai à minuit", selon le décret. "Le scrutin se déroulera sans interruption de 6 à 16h sur l’étendue du territoire national" pour la présidentielle et les législatives, ainsi que dans les consulats et représentations diplomatiques pour la présidentielle, selon le texte.
L’opposition centrafricaine a estimé quant à elle que ce report des élections au 16 mai n’est "pas valable", et demande le report du scrutin au-delà des délais constitutionnels du 11 juin.
Processus de paix
La communauté internationale, les bailleurs de fonds, les Nations unies ainsi que l’opposition, avaient fait savoir dès les premières annonces qu’ils souhaitaient un ajournement du scrutin, en raison de la situation sécuritaire et du retard pris dans la préparation des élections. La date du 11 juin a d’abord été proposée, puis le comité de pilotage a demandé de repousser l’échéance au-delà de cette date. Le président en exercice François Bozizé a fini par accepter l’idée d’un report de la date du 25 avril, mais a refusé de dépasser celle du 11 juin, ultime jour de son mandat selon la Constitution.
Au pouvoir depuis son coup d’Etat de mars 2003 et élu en mai 2005, il est candidat à sa propre succession et sera face à, notamment, l’ancien président (1993-2003) Ange-Félix Patassé, qu’il a renversé en 2003, et l’ex-Premier ministre (2001-2003) Martin Ziguélé. L’ex-ministre et opposant Eloi Anguimaté, chef de la Convention nationale (CN), ainsi que la ministre déléguée à la Décentralisation Marie Reine Hassène (indépendante) complètent la liste des candidats.
Secouée par des années d’instabilité politico-militaire marquées par des exactions de rebelles, de coupeurs de route et de l’armée, la Centrafrique tente de mener à son terme un processus de paix. Des élections transparentes et justes sont attendues comme un élément déterminant du processus. (avec AFP)
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