La France et les Etats-Unis veulent de nouvelles sanctions contre l’Iran

Les présidents américain et français, lors d’une rencontre à Washington, se sont prononcés en faveur d’une politique de sanctions contre le programme nucléaire iranien et ont appelé à un consensus international sur ce dossier.

Nicolas Sarkozy et Barack Obama lors d’un discours commun, le 30 mars à Washington. © Reuters

Nicolas Sarkozy et Barack Obama lors d’un discours commun, le 30 mars à Washington. © Reuters

Publié le 31 mars 2010 Lecture : 2 minutes.

Barack Obama et Nicolas Sarkozy, à l’issue d’entretiens à la Maison Blanche, ont fait savoir mardi 30 mars qu’ils seraient "unis" et "inséparables" face à la menace iranienne. Ils préconisent un nouveau régime de sanctions à l’égard de Téhéran, qui continue son programme nucléaire en dépit des recommandations de la communauté internationale. L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) avait estimé au début de l’année que Mahmoud Ahmadinejad était effectivement en mesure de faire acquérir à son pays l’arme atomique, mais les puissances internationales tardent à se mettre d’accord pour réagir unanimenent. Barack Obama a regretté ces atermoiements et a espéré mardi que la communauté internationale impose dans les semaines qui viennent de nouvelles sanctions à l’Iran.

Washington tente d’obtenir un consensus au sein des six puissances chargées du nucléaire iranien (Chine, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie et Allemagne). Téhéran dément vouloir se doter de l’arme atomique, affirmant que son programme nucléaire est destiné à un usage uniquement civil. La Chine freine les négociations et préconise la voie du dialogue.

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"L’Iran ne peut continuer sa course folle" au nucléaire, a déclaré Nicolas Sarkozy, estimant que "le temps est venu des décisions" pour parvenir à des sanctions à l’ONU.

Sanctions adoucies

"J’espère que nous allons y arriver pendant le printemps", a déclaré de son côté le président américain devant la presse. "Je souhaite voir ce régime (de sanctions, NDLR) en place dans quelques semaines", a-t-il ajouté, affirmant que les Etats-Unis et la France souhaitaient empêcher l’Iran d’acquérir l’arme atomique.
"C’est difficile en partie, parce que, reconnaissons-le, l’Iran produit du pétrole et qu’il y a des pays qui pensent que quelles que soient les infractions commises par l’Iran, leurs intérêts commerciaux sont plus importants que les intérêts géopolitiques à long terme", a observé Barack Obama.

Le Wall Street Journal a écrit la semaine dernière que les Etats-Unis avaient renoncé à une série de mesures dans leurs propositions de nouvelles sanctions adressées aux autres puissances, afin d’obtenir le soutien de la Chine et de la Russie.

Citant des personnes proches du dossier, le quotidien américain a précisé que le projet d’interdire l’espace aérien et maritime international aux avions et bateaux iraniens de transport de marchandises avait été retiré. Les sanctions adoucies proposées par les Etats-Unis ne viseraient plus non plus les assurances de certaines entreprises iraniennes et la vente d’obligations iraniennes. Les sanctions révisées viseraient en revanche plus spécifiquement "les grands centres de pouvoir iraniens, en particulier le corps des Gardiens de la révolution" et chercheraient à renforcer les mesures déjà imposées à Téhéran. (avec AFP)

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