Mouatassim Belghazi : « Nous avons atteint un stade de maturité suffisant »

Le 25 mars 2010, les conseils d’administration de la SNI et de l’ONA ont décidé de fusionner. À la manœuvre : le PDG de l’ONA, Mouatassim Belghazi qui s’est livré à Jeuneafrique.com moins de quarante-huit heures après la fusion. Interview.  

Mouatassim Belghazi, le PDG de l’ONA. © Alexandre Dupeyron pour J.A

Mouatassim Belghazi, le PDG de l’ONA. © Alexandre Dupeyron pour J.A

Publié le 29 mars 2010 Lecture : 1 minute.

Pourquoi cette fusion aujourd’hui ?
La réflexion sur la fusion a démarré il y a plusieurs années entre les actionnaires et le management mais n’a pas abouti pour plusieurs raisons. Aujourd’hui, les conditions sont réunies pour procéder à cette fusion et permettre d’optimiser l’ensemble ONA et SNI et changer la vocation du nouvel ensemble qui deviendra un holding d’investissement.

Pourquoi abandonner la structure d’un groupe multi-métiers au profit d’un holding d’investissement unique ?
La tendance est mondiale : dans les années 1980 et 1990 aux Etats-Unis, en Europe vers la fin des années 1990 et début 2000, mais aussi en Asie… Nous avons constaté une tendance au démantèlement des groupes multi-métiers. La plupart des holding dans le monde ont procédé à la réorganisation de leurs participations pour les rendre plus efficientes.

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Quelle sera la stratégie de ce nouvel ensemble ?
Il aura vocation à être un actionnaire professionnel d’entreprises cotées ou non cotées et jouant un rôle actif et créateur de valeur. Je tiens à rappeler que c’est une notion nouvelle au Maroc et une innovation majeure de notre groupe.

L’opération est-elle possible parce que les entreprises du groupe sont arrivées à maturité ?
De fait, nos filiales – Groupe Attijariwafa, Centrale Laitière, Cosumar et d’autres… – ont atteint un stade de maturité suffisant et ont adopté les standards de gouvernance internationaux qui en font des entités autonomes.

Quelle sera l’impact de cette fusion sur la bourse de Casablanca ?
Le retrait de la cote de l’ONA et de SNI sera compensé par la cession du contrôle de nos filiales importantes du groupe, ce qui donnera plus de profondeur au marché. Les investisseurs, internationaux notamment, cherchent des valeurs au flottant très important. Ce qui dynamisera la bourse de Casablanca.

Retrouver l’interview complète de Mouatassim Belghazi dans le numéro 2569 de Jeune Afrique en kiosques du 4 au 10 avril.

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