ONA et SNI : fusion stratégique pour dynamiser la Bourse de Casablanca

Lors d’une réunion le 25 mars 2010, les conseils d’administration de la SNI et de l’ONA ont décidé la fusion de ces deux entités phares de la finance et de l’industrie marocaine. Objectif: stimuler la place financière de Casablanca.

Mouatassim Belghazi, le PDG de l’ONA. © Alexandre Dupeyron pour J.A.

Mouatassim Belghazi, le PDG de l’ONA. © Alexandre Dupeyron pour J.A.

ProfilAuteur_PierreFrancoisNaude

Publié le 26 mars 2010 Lecture : 2 minutes.

L’annonce du de la fusion du holding Omnium nord-africain (ONA) et de son bras financier la Société nationale d’investissement (SNI) a provoqué une véritable ébullition au sein de la bourse casablancaise le vendredi 26 mars. La création de la nouvelle entité passe par le retrait des cotes du bloc ONA-SNI (formé des valeurs ONA, SNI, Cosumar, Lesieur, Centrale Laitière, Attijariwafa Bank, Wafa Assurance, Lafarge Ciments, Sonasid, Managem, et SMI). Les deux titres cotaient respectivement à 1 832 et 1 325 à la clôture du marché boursier, jeudi 25 mars. Deux offres publiques de retrait seront déposées au prix respectifs de 1900 dirhams et de 1650 dirhams par action.

Objectif de la manœuvre : « dépasser la vocation de groupe multi-métiers au profit de celle de holding d’investissement exerçant un seul métier : celui d’actionnaire professionnel », indique un communiqué de l’ONA. L’ambition de ce géant marocain au chiffre d’affaire consolidé 2008 de 36 635 millions de dirhams (soit environ 3,28 milliards d’euros) est désormais de devenir un « catalyseur de création de valeur dans des entreprises leader et un incubateur de projets structurants ». En clair, les domaines de prédilection du groupe dirigé par Mouatassim Belghazi ne changent pas. Outre les opérations financières, il s’agit toujours des activités dites stratégiques : les mines, l’agroalimentaire, la distribution et les relais de croissance comme les technologies de la communication, l’énergie et l’environnement.

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« Participations significatives non majoritaires »

Néanmoins, le changement de méthode et de philosophie du nouveau holding impliquera à terme une « réduction progressive » du périmètre de ses activités à travers « la cession sur le marché boursier du contrôle d’entités autonomisées », au premier rang desquelles Cosumar, Lesieur et l’ensemble Centrale laitière/Bimo/Sotherma. La nouvelle entité aura pour vocation de détenir des participations « significatives non majoritaires », sauf dans les cas de contrôle conjoint (Lafarge Maroc et Sonasid) et « d’incubation de nouveaux projets ou de participations en développement » (Wana, Marjane, Onapar, Nareva, Optorg).

Enfin, la fusion vise à accompagner des entreprises leaders dans leur domaine et des projets « structurants pour l’économie marocaine ». Le nouveau holding sera ainsi « régulièrement amené à céder au marché le contrôle des entreprises ayant atteint leur vitesse de croisière », indique le communiqué. Ce qui signifie mécaniquement une attractivité renouvelée de la place boursière marocaine avec une augmentation des flottants donnant aux investisseurs institutionnels une plus grande influence sur les sociétés cotées.
 

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