Goodluck Jonathan a choisi son nouveau gouvernement

Après d’intenses consultations, le président nigérian par intérim Goodluck Jonathan a proposé au Sénat une liste de 33 ministres pour former un nouveau gouvernement.

Goodluck Jonathan veut mener le pays à des réformes de fond. © AFP

Goodluck Jonathan veut mener le pays à des réformes de fond. © AFP

Publié le 24 mars 2010 Lecture : 2 minutes.

Le Sénat nigérian n’a plus qu’à choisir. Le président par intérim, Goodluck Jonathan, lui a communiqué mardi 23 mars au soir la liste des 33 personnes qu’il souhaitait voir dans son nouveau gouvernement. La chambre basse du Parlement doit désormais confirmer ou infirmer ces noms, tout en examinant les orientations politiques choisies par le chef de l’Etat pour les mois à venir.

Le Sénat a rendu publique la liste mercredi. Selon celle-ci, neuf ministres de l’ancien cabinet, dissout le 17 mars dernier, seraient confirmés. Parmi eux, l’ex-ministre adjoint du Pétrole Odein Ajumogobia, l’ancien ministre de la Justice Adetokunbo Kayode ainsi que le ministre-adjoint de l’Etat du Niger (Sud) Godsday Orubebe. Egalement choisie : l’ancienne ministre de l’Information, Dora Akunyili. C’est elle qui avait exhorté ses collègues dans le gouvernement précédent à ne plus mentir sur l’état de santé du président Yar’Adua.

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Parmi les nouveaux et éventuels entrants de poids, on compte Olusegun Aganga, un expert financier et directeur de la banque d’investissement Goldman Sachs, ainsi que Mutallab Yar’Adua, un neuveu du président malade. Sanusi Daggash, ancien ministre du Plan en 1999-2007 sous la présidence de l’ex-chef d’Etat Olusegun Obasanjo, pourrait également rejoindre les rangs de la nouvelle équipe.

Objectif réformes

Goodluck Jonathan, jusque là vice-président du Nigeria, s’est vu confier l’intérim de la présidence par les deux chambres du Parlement le 9 février dernier, après plusieurs semaines de silence et de doute quant à l’état de santé du président Yar’Adua. Celui-ci, hospitalisé en Arabie Saoudite, est rentré au pays le 23 février, mais a laissé les rênes du pouvoir à son vice-président, incapable qu’il était d’assurer ses fonctions. Depuis, il demeure invisible. Goodluck Jonathan a choisi de s’affirmer face à la crise multiple qui agite le pays. La semaine dernière, il a dissous la gouvernement, et a entamé des consultations avec des gouverneurs influents et des hauts responsables du parti au pouvoir, le Parti démocratique du peuple (PDP). Il a également rencontré l’ex-président nigérian et médiateur dans plusieurs crises africaines, Abdulsalami Abubakar.

La grave crise politique actuelle se double d’une montée des violences qui ont secoué le centre et le sud du pays, où des afrontements religieux et inter-ethniques ont eu lieu à plusieurs reprises depuis janvier. Goodluck Jonathan souhaite mettre en place un gouvernement soucieux de conduire des réformes au Nigeria, où la grande majorité de la population vit dans une pauvreté extrême, sans eau ni électricité, malgré les grandes richesses pétrolières du pays. La formation d’un gouvernement prend en général plusieurs semaines au Nigeria, chacun des Etats devant compter, selon la Constitution, au moins un de ses représentants à la tête d’un ministère.   (avec AFP)

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