La commission électorale dément un report du scrutin national
Contrairement à ce que suggère la Fondation Carter, la commission électorale soudanaise n’a pas l’intention de reporter les élections nationales prévues le 11 avril prochain.
![Le 11 avril 2010 verra les premières élections multipartites depuis 1986 au Soudan. © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2010/03/22/022032010191508000000afp.jpg)
Le 11 avril 2010 verra les premières élections multipartites depuis 1986 au Soudan. © AFP
Les observateurs internationaux ont recommandé un ajournement du scrutin national au Soudan, qui doit se tenir du 11 au 13 avril. Leurs arguments sont corroborés par les remarques de la Fondation Carter, autorisée par Karthoum à mettre en place une mission d’observation de la préparation de cette élection multipartite. La semaine passée, les responsables de cet organe (fondé par l’ancien président américain Jimmy Carter) ont constaté "une série de retards" et de "changements dans les procédures concernant les bureaux de vote", concluant à un éventuel "léger report" du scrutin. Mais, lundi 22 mars, Khartoum a démenti, assurant que la Fondation Carter s’appuyait sur des "informations erronées" n’émanant pas des autorités soudanises. "La diffusion de ces informations peut avoir un impact négatif sur le processus électoral", a également déclaré à la presse Abdallah Ahmed Abdallah, numéro 2 de la commission électorale soudanaise, insistant sur le fait que "les élections auront bien lieu le 11 avril".
Des partis d’opposition soudanais avaient également demandé le report des élections en novembre, alors que l’organisation Human Rights Watch (HRW), faisant état decas de "répression", a affirmé ce week-end que le climat politique n’était actuellement pas propice à la tenue d’élections "libres" et "crédibles". La Commission européenne a, quant à elle, mandaté une mission d’observation au côté de celle de la Fondation Carter. La mission européenne dispose de 138 observateurs – 58 qui doivent arriver ou sont déjà arrivés au Soudan et 80 autres qui arriveront juste avant le scrutin du 11 au 13 avril – et affirme être en mesure de détecter d’éventuelles fraudes.
Ces élections -législatives, régionales et présidentielle- constituent l’un des points-clés de l’accord de paix ayant mis fin en 2005 à deux décennies de guerre civile entre le Nord, majoritairement musulman, et le Sud, en grande partie chrétien, du Soudan. Il doit s’agir des premières élections multipartites depuis 1986 au Soudan et d’un test électoral pour le président Omar el-Béchir, arrivé au pouvoir en juin 1989 à la faveur d’un coup d’Etat militaire et sous mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) depuis mars 2009.
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