Revers électoral pour le parti présidentiel

Le parti du président Nicolas Sarkozy a connu une importante défaite au deuxième tour des élections régionales, dimanche 21 mars. En métropole, la droite ne dirigera donc qu’une seule région sur vingt-deux.  

Le président français Nicolas Sarkozy à la sortie de l’isoloir. © AFP

Le président français Nicolas Sarkozy à la sortie de l’isoloir. © AFP

ProfilAuteur_PierreBoisselet

Publié le 22 mars 2010 Lecture : 1 minute.

La gauche française a renforcé sa victoire au deuxième tour des élections régionales, remportant toutes les régions sauf l’Alsace, la Guyane et la Réunion. Il n’y a que dans ces deux dernières régions que la droite est parvenue à prendre à la gauche. A l’inverse, la gauche a renforcé son contrôle dans la métropole en arrivant en tête en Corse, région qui avait pourtant résisté à la précédente vague rose en 2004.

A peine un tiers des voix pour la droite
Au niveau national, la gauche obtient 53,85 % des voix contre 35,53 % pour l’Union pour un mouvement populaire (UMP), le parti de Nicolas Sarkozy. Dans les régions où avait lieu le duel gauche-droite, l’opposition l’a emporté largement, avec 59 % des suffrages. Le Front National (FN, extrême droite), qui est apparu renforcé par ce scrutin, est parvenu à rassembler quant à lui 9,26 % des électeurs avec seulement 12 candidats qui s’étaient maintenus au second tour (il fallait obtenir 10 % des suffrages au premier tour pour se qualifier pour le second). Dans les régions où il était présent, le FN remporte même jusqu’à 17,5 % des voix.

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Joyandet ne crée pas l’exploit, Royal confortée
La candidate à la présidentielle de 2007 Ségolène Royale a été largement réélue dans sa région Poitou-Charentes avec 60,61 % des voix.
Le secrétaire d’Etat à la coopération Alain Joyandet, candidat en Franche-Comté et principal espoir de reconquête pour la droite (il avait reçu la visite de Nicolas Sarkozy dans l’entre-deux tours) est resté à neuf points derrière la candidate de gauche. Il est donc battu comme les huit membres du gouvernement qui s’étaient présenté à ces élections.

Hier soir, le camp présidentiel s’est employé à relativiser son échec, soulignant l’importance de l’abstention (49 %) et affirmant que la « crise économique » avait joué un grand rôle dans la défaite. Le léger regain de participation entre les deux tours ne lui a pourtant pas profité. De nombreux observateurs s’attendent à un remaniement ministériel dans les prochains jours.

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