Belkhadem exige les excuses de la France

Lors du 9e Congrès du FLN, le secrétaire général de ce parti, Abdelaziz Belkhadem, a exhorté les autorités françaises à présenter leurs excuses pour les crimes coloniaux du passé.

Le Premier ministre français François Fillon en compagnie d’Abelaziz Belkhadem. © AFP

Le Premier ministre français François Fillon en compagnie d’Abelaziz Belkhadem. © AFP

ProfilAuteur_PierreFrancoisNaude

Publié le 19 mars 2010 Lecture : 1 minute.

Le 9e congrès du Front de libération nationale (FLN – au pouvoir) s’est ouvert en fanfare, vendredi 19 mars à Alger. Lors de son discours d’ouverture, le secrétaire général du parti et ministre d’Etat, Abdelaziz Belkhadem, a une nouvelle fois appelé l’Etat français à présenter ses excuses à l’Algérie pour "les crimes" de la colonisation.

"Nous exigeons de la France officielle une reconnaissance de ses crimes coloniaux commis en Algérie et des excuses au peuple algérien", a déclaré l’ancien Premier ministre en soulignant "l’importance de cette repentance". Une demande qui, pour l’instant, n’a jamais été entendu par les autorités de l’Hexagone.

la suite après cette publicité

Sarkozy, ou l’anti-repentance
Lors d’une visite en Algérie en décembre 2007, le président français Nicolas Sarkozy avait fermement dénoncé le système colonial "injuste par nature", sans pour autant accepter l’idée de "repentance", qu’il assimile à une forme de "haine de soi" et de "dénigrement" de son pays.

Ancien parti unique, le FLN fait partie de la coalition au pouvoir aux côtés du Rassemblement national démocratique (RND, libéral) et du Mouvement pour la société de la paix (MSP, islamiste). Le congrès, qui doit durer jusqu’à dimanche, regroupe quelque 5 000 délégués représentant les 48 wilayas (départements) du pays et la diaspora. Abdelaziz Belkhadem, seul candidat, a été reconduit à son poste de secrétaire général du parti à l’issue de la première journée.
 

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

La rédaction vous recommande

Nicolas Sarkozy et son homologue Abdelaziz Bouteflika © Abacapress.com

Algérie-France : la déchirure

Contenus partenaires