En route vers les élections générales ?

La Commission électorale indépendante du Nigeria prévoit de fixer des élections générales entre janvier et avril 2011. Avant l’élection des assemblées puis du président, il s’agit d’abord de réformer la procédure électorale pour la mettre en conformité avec les exigences internationales.

Le président nigérian Umaru Yar’Adua , le 29 juillet 2009 à Brasilia. © AFP

Le président nigérian Umaru Yar’Adua , le 29 juillet 2009 à Brasilia. © AFP

Publié le 16 mars 2010 Lecture : 2 minutes.

Le Nigeria s’achemine vers une normalisation de sa situation politique. C’est en tout cas ce que prévoit la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), qui a estimé mardi 16 mars être en mesure d’organiser des élections entre janvier et avril 2011 si toutes les réformes institutionnelles sont au point d’ici là. La présidence, laissée vacante après l’hosopitalisation du président Umaru Yar’Adua est certes gérée depuis février par le vice-président Goodluck Jonathan, mais le retour de convalescence du président fin février, qui s’est depuis muré depuis dans le silence le plus total, inquiète les observateurs.

Les élections générales pourraient donc se tenir soit en janvier soit en avril 2011, selon l’issue des réformes en cours de la procédure électorale. "En fonction des décisions de l’assemblée nationale concernant ces réformes, il appartiendra à la commission de modifier ces dates, pour se conformer à la nouvelle loi", a souligné le président de la Ceni, Maurice Iwu, lors d’une conférence électorale à Abuja. Il a précisé que la Ceni publiera un document sur le scrutin le 2 août si l’élection se déroule en janvier 2011. "Cela signifie que nous aurons le premier scrutin le 8 janvier 2011 qui sera l’élection de l’assemblée nationale, suivi de l’élection le 15 janvier de l’assemblée de chaque Etat et du gouvernorat, pour finir avec le scrutin présidentiel le 22 janvier 2011", a expliqué M. Iwu. Au cas où les élections se tiendraient en avril, le document électoral sera publié le 1er novembre 2011, avec l’élection de l’assemblée nationale le 9 avril, l’élection de l’assemblée de chaque Etat et du gouvernorat le 16 avril et l’élection présidentielle le 23 avril.

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Grandes réformes

"Ce sont des dispositions provisoires. Provisoires dans le sens où jusqu’à l’annonce du scrutin, nous avons toute liberté de changer la date, l’organisation et nous assurer que nous avons choisi la bonne période", a ajouté le président de la Ceni. Le Nigeria est en train d’élaborer des réformes de grande ampleur de sa procédure électorale, alors que des élections entachées d’irrégularités en avril 2007 ont porté le président Umaru Yar’Adua au pouvoir.

Ce scrutin a été critiqué par l’opposition, les groupes de défense des droits de l’homme, les observateurs locaux et étrangers, y compris l’Union européenne, comme n’étant pas au niveau des standards internationaux, avant d’appeler à une révision générale de son déroulement.

Instabilité

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L’histoire du Nigeria, le pays le plus peuplé d’Afrique et huitième exportateur mondial de brut, est marquée par de nombreuses fraudes et violences électorales. Le pays est par ailleurs plongé dans l’instabilité politique depuis que l’état de santé du président ne lui permet plus de remplir ses fonctions. Le retour surprise de Umaru Yar’Adua au pays après trois mois d’hospitalisation en Arabie saoudite suscite les interrogations de la classe politique.

Dans le même temps, la population a dû faire face à une montée des violences intercommunautaires dans la ville de Jos, où entre 109 et 500 chrétiens -selon les bilans- ont été tués la semaine dernière. Ces tueries auraient été plannifiées en représailles à l’exécution de plus de 300 musulmans par des chrétiens en janvier dernier. (avec AFP)

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