Vague socialiste au premier tour des régionales

Le premier tour des régionales françaises place le Parti socialiste en tête. Bien parti pour un « grand chelem » au deuxième tour, le parti de Martine Aubry devance l’UMP (droite, au pouvoir) et Europe Ecologie, suivis par le Front national (extrême droite) qui effectue une poussée. Le scrutin a été marqué par une abstention historique.

Martine Aubry, numéro un du Parti socialiste français. © Reuters

Martine Aubry, numéro un du Parti socialiste français. © Reuters

Publié le 15 mars 2010 Lecture : 2 minutes.

Le Parti socialiste est devenu, au premier tour des élections régionales du dimanche 14 mars, la première force politique de France en devançant l’UMP. Ce scrutin a été marqué par un regain du Front national (11,6 %) et une abstention record (53,3 %). Jamais pareille démobilisation n’avait caractérisé une élection régionale en France. L’abstention avait atteint 37,9 % au premier tour des précédentes élections régionales, en 2004, qui s’étaient soldées par un raz-de-marée de la gauche. La forte poussée de la gauche annoncée par les sondages se confirme donc : le Parti socialiste et ses alliés obtiennent 29,4% des suffrages au plan national, contre 26,15% à l’UMP et ses alliés, selon des résultats partiels communiqués par le ministère de l’Intérieur après le dépouillement de 96 % des bulletins de vote. La troisième place revient à Europe Ecologie (12,2%), juste devant le Front national (11,59%). L’extrême droite obtient notamment près de 20 % des voix dans le Nord-Pas-de-Calais et en Provence-Alpes-Côte-d’Azur (PACA). Elle pourra se maintenir dans une dizaine de régions au second tour.

Jean-Marie Le Pen s’est félicité de ce score. "Le Front national, qui était annoncé comme vaincu, mort, enterré par le président de la République, a montré qu’il était toujours une force nationale, probablement de plus en plus grande", a-t-il lancé.

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Désaveu

Ces résultats constituent un désaveu pour le président Nicolas Sarkozy. L’abstention "ne permet pas de tirer un enseignement national" et "tout reste ouvert" pour le second tour, a toutefois tenté de relativiser le Premier ministre François Fillon. "Les Français disent: nous ne voulons plus de cette politique injuste et inefficace. Nous ne voulons plus de cette politique qui casse ce que la France aime le plus en elle : son modèle social, l’égalité, la fraternité", a répliqué la chef du PS Martine Aubry, demandant aux électeurs d’"amplifier" le mouvement au second tour.

Sur les 26 régions de France métropolitaine, seules lui manquent pour l’heure la Corse et l’Alsace. Dans cette dernière région, l’UMP arrive largement en tête. Mais l’union de la gauche et une triangulaire avec le FN pourrait faire basculer cette région. La Corse, solidement ancrée à droite depuis des décennies, devrait elle aussi basculer à gauche. En totalisant plus de 40 % des voix, contre 21,4 % pour l’UMP, les quatre listes de gauche devraient gouverner l’assemblée territoriale autour de Paul Giacobbi.

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