Sékouba Konaté ne sera pas candidat à sa succession

Le chef de l’Etat guinéen par intérim, le général Sékouba Konaté, aurait décrété l’impossibilité pour tous les membres importants de la transition de se porter candidats à l’élection présidentielle fixée au 27 juin prochain. Une décision qui excluerait d’office sa propre candidature.

Publié le 15 mars 2010 Lecture : 2 minutes.

Selon plusieurs sources, dont l’Associated Press rapportant des propos tenus oralement samedi 14 mars par le général Sékouba Konaté, celui-ci aurait affirmé ne pas souhaiter se porter candidat à la prochaine élection présidentielle. Celui qui assure la présidence par intérim pour mener à bien la transition politique en Guinée, aurait édicté samedi soir une règle qui veut que les membres importants du gouvernement provisoire ne soient pas dans la course à l’investiture suprême prévue pour le 27 juin 2010. “Aucun acteur de la transition, de quelque nature qu’il soit, ne peut être candidat à la prochaine élection”, a donc déclaré Sékouba Konaté depuis le camp Alpha Yaya Diallo. Le même jour, le conseil national de transition prenait ses fonctions.

Le chef d’Etat par intérim ne s’est cependant pas engagé par écrit, une officialisation qui garantirait formellement son engagement de conduire le pays aux élections dans un climat apaisé. C’est la démarche qu’a choisie au Niger le chef du Conseil suprême de restauration de la démocratie (CSRD, junte au pouvoir depuis le 18 février dernier), Salou Djibo. Le vendredi 12 mars, ce dernier s’est engagé par ordonnance à ne pas se présenter à la prochaine élection nigérienne, et a interdit à tous les responsables de la transition ainsi qu’à tous les ministres en place de se porter candidats.

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En Guinée, si l’heure n’est pas encore aux ordonnances officielles, Sékouba Konaté semble cependant se conformer aux promesses faites aux débuts de la transition qui a véritablement commencé le 15 janvier dernier. Il a d’ores et déjà mis en garde certains militaires accusés de vouloir "saboter la transition". Un groupe de militaires se serait en effet réuni pour mettre à mal le processus de démocratisation en cours. Sékouba Konaté a mis en garde ces hommes contre "toute action subversive". Le scrutin du 27 juin constituera la première élection démocratique de pays, en crise depuis le coup d’Etat militaire du 23 décembre 2008 et la prise de pouvoir de Moussa Dadis Camara. Qui est lui-même en convalescence après avoir été visé par une tentative d’assassinat en décembre 2009.  (avec agences)

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