Tunisie : S&P maintient sa perspective négative

Standard & Poor’s maintient la note BB- pour la dette souveraine tunisienne avec perspective négative, en raison des incertitudes politiques, sociales et économiques.

L’agence de notation rappelle la dépendance de l’économie tunisienne à l’égard de l’Europe. © AFP

L’agence de notation rappelle la dépendance de l’économie tunisienne à l’égard de l’Europe. © AFP

Publié le 28 juin 2013 Lecture : 2 minutes.

Après avoir dégradé la note souveraine à court et à long terme de la Tunisie à BB-, contre BB en février dernier, l’agence de notation Standard & Poors a toujours des doutes quant à l’avenir de la Tunisie. Dans un communiqué publié vendredi 28 juin, S&P a certes confirmé la note actuelle (BB-), mais en maintenant sa perspective négative. En clair, il y a une chance sur trois pour que la Tunisie soit dégradée une fois de plus, au cours des douze prochains mois.

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Pour justifier cette décision, S&P évoque notamment les risques politiques, qui pourraient résulter des prochaines élections législatives et présidentielles prévues pour la fin de l’année, mais dont le calendrier n’est pas encore arrêté officiellement. Les résultats pourraient ainsi déboucher sur une instabilité au niveau politique ou une baisse des aides financières internationales.

Un taux de chomage autour de 15 % sur les trois prochaines années

Sur le plan économique, S&P explique sa notation par le fait que « le développement économique est relativement faible (avec un PIB par habitant de 4300 dollars en 2012) » ainsi que par les mauvaises prévisions à moyen terme de la fiscalité et des déficits extérieurs de la Tunisie. « Le PIB par habitant, avec une prévision de croissance de 1 % par an entre 2013 et 2016, restera limité par la faiblesse de la demande européenne, ainsi que par la fragilité du secteur bancaire, qui ne soutient pas les investissements domestiques ». L’agence de notation rappelle d’ailleurs la dépendance de l’économie tunisienne à l’égard de l’Europe, qui absorbe 70 % de ses exportations, représente 70 % des investissements directs et 75 % des recettes touristiques du pays. Or, les problèmes en Europe sont loin d’être résolus, ce qui n’arrange évidemment pas la Tunisie. Mais ce n’est pas tout, S&P estime que : « la croissance prévue de 4 % du PIB entre 2013 et 2016 (comparée à 5,3 % entre 2003 et 2008), sera insuffisante pour réduire significativement le taux de chômage, qui devrait rester autour des 15 % sur les trois prochaines années ».

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