Salou Djibo persiste et signe

Le chef du Conseil suprême de restauration de la démocratie (CSRD, junte), au pouvoir à Niamey depuis le coup d’Etat du 18 février dernier, a signé des ordonnances interdisant à tous les responsables de la transition, des militaires au ministres en place, de se porter candidat aux prochaines élections.

Le chef d’escadron Salou Djibo, chef de la junte au pouvoir à Niamey. © AFP

Le chef d’escadron Salou Djibo, chef de la junte au pouvoir à Niamey. © AFP

ProfilAuteur_PierreFrancoisNaude

Publié le 13 mars 2010 Lecture : 1 minute.

Parole tenue ? Le chef d’escadron Salou Djibo, chef de la junte au pouvoir au Niger depuis le coup d’Etat qui a renversé Mamadou Tandja le 18 février dernier, a signé vendredi 12 mars une ordonnance rendant "inéligibles" les militaires, les para-militaires et les ministres aux prochaines élections, dont la date n’est toujours pas programmée.

"L’inéligibilité s’applique particulièrement au président du Conseil suprême de restauration de la démocratie (CSRD, junte) et ses membres", précise le texte lu sur les ondes de la radio d’Etat, la Voix du Sahel. Une mesure qui s’applique donc également "au Premier ministre et aux ministres du gouvernement de transition", ainsi qu’à tous les gendarmes, policiers, agents des Forces nationales d’intervention et de sécurité (FNIS, ex-garde républicaine), ceux des Eaux et Forêts et aux douaniers. Sans oublier les militaires que la junte a nommés mercredi 10 mars à la tête de sept des huit gouvernorats du pays qui étaient dirigés par des civils avant le coup d’Etat.

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Chefferies traditionnelles et politique
Car, par une autre ordonnance de Salou Djibo, signée le même jour, les "activités politiques partisanes" sont interdites aux responsables des gouvernorats, des préfectures ainsi qu’aux chefs traditionnels. Ces derniers jouent un rôle important auprès des populations. Ils avaient notamment été mis à contribution par Mamadou Tandja lors du référendum constitutionnel très controversé d’août 2009 qui lui avait permis de prolonger de trois ans son dernier quinquennat expirant le 22 décembre 2009.
 

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