Winnie Mandela dément avoir critiqué Madiba dans une interview
L’ex-femme de Nelson Mandela a affirmé ce vendredi que l’entretien publié par un journal britannique lundi était « fabriqué ». Les propos qui lui étaient attribués étaient particulièrement durs à l’égard de Nelson Mandela.
Cette interview avait fait grand bruit. Dans l’article publié par le quotidien britannique Evening Standard, lundi 8 mars, des mots très durs à l’égard de Nelson Mandela étaient attribués à son ex-femme, Winnie Madikizela-Mandela. Ces citations avaient été reprises et commentées par de nombreux médias dans le monde, dont jeuneafrique.com.
Interview fabriquée
Cinq jours après, Winnie Mandela dément les propos qu’on lui attribue. "Je n’ai pas accordé d’entretien à Mme Naipaul [l’épouse du Prix Nobel de littérature V.S. Naipaul qui avait signé l’interview en question, ndlr], écrit-elle dans un communiqué. Il n’est donc pas nécessaire pour moi de répondre dans le détail au contenu de cette interview fabriqué (…) qui vise à affaiblir l’unité de ma famille, l’héritage de Nelson Mandela et le haut crédit associé à son nom dans le monde entier", poursuit-elle.
"J’ai déjà eu l’opportunité de parler à l’archevêque Desmond Tutu, qui était aussi à Atlanta, aux Etats-Unis, où j’ai tenu un meeting. J’ai l’intention de parler avec Madiba et Graça [Machel, son épouse, NDLR], comme je le fais régulièrement. (…) J’apprécie le fait que mon parti l’ANC ait decidé d’écouter ma “version” avant d’émettre un jugement. Enfin, je répète que je n’ai donné à Mme Naipaul aucune interview. Toute question sur le contenu de cette interview inventée doit lui être adressée", conclut-elle.
Un entretien vieux d’un an
Selon la presse sud-africaine, la "mère de la nation" aurait bien reçu le couple Naipaul à son domicile de Soweto, mais c’était l’an dernier et elle pensait avoir parlé dans un cadre privé. L’article de Nadira Naipaul lui faisait notamment dire : "Mandela nous a laissé tomber. Il a signé un mauvais accord pour les Noirs. Economiquement, nous sommes toujours laissés pour compte".
Les citations, particulièrement acerbes, mettaient aussi en cause l’archevêque Desmond Tutu. "Il a eu le front de me convoquer" [en 1997, devant la Commission vérité et réconciliation qui l’a rendue responsable de meurtres, NDLR], était-il notamment écrit. "Je lui ai dit ses quatre vérités. Que lui et d’autres crétins dans son genre étaient à leur place grâce à notre lutte et que j’étais assise à la mienne à cause d’actions réalisées pour avoir la liberté".
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