Une Espagnole tirée des griffes d’Aqmi
La nébuleuse salafiste d’Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a rendu sa liberté à la Catalane Alicia Gamez. Les raisons de cette libération restent incertaines.
Al Qaïda au Maghreb islamique a libéré une de ses proies sur les cinq qu’il détenait. Après l’otage français Pierre Camatte, le 23 février dernier, c’est au tour de l’Espagnole Alicia Gamez d’en finir avec des mois de captivité dans le désert malien. Elle est "saine et sauve" et doit arriver ce mercredi dans sa ville de Barcelone, a indiqué la vice-présidente du gouvernement espagnol, Maria Teresa Fernandez de la Vega.
Enlevée en Mauritanie le 29 novembre dernier avec deux autres membres de l’ONG Barcelona Accio solidaria, Roque Pascual et Albert Vilalta, elle a déclaré que ses deux compagnons d’infortune, toujours détenus, « étaient en bonne santé ». "Aucune rançon n’a été versée", a-t-elle ajouté, soulignant que "le plus important est maintenant de continuer à travailler avec la même intensité" pour que ses compatriotes "puissent être également libérés au plus vite".
Quel a été le prix de cette libération ? Le 21 février, le quotidien espagnol El Mundo avait affirmé que Madrid était en train de payer 5 millions de dollars à Al-Qaïda pour la libération de ses trois otages. Mais à Bamako, le 5 mars, un des négociateurs avait indiqué à l’AFP qu’Aqmi exigeait la libération de plusieurs combattants islamistes écroués en Mauritanie.
Emissaires burkinabé
Reste que c’est "grâce aux efforts du Burkina Faso qu’on a pu obtenir ce résultat", a déclaré à une source diplomatique anonyme malienne. Selon l’AFP, deux émissaires "personnels" du président burkinabé Blaise Compaoré sillonaient le désert malien depuis plusieurs jours. "Ils ont tout fait pour obtenir la libération de tous les otages, mais ça n’a pas marché. C’est un geste humanitaire que les ravisseurs ont fait", a commenté de son côté un négociateur malien indirectement impliqué dans l’opération.
Les émissaires de Blaise Compaoré ont donc également cherché à faire libérer les autres otages d’Aqmi. Mais contrairement à une information qui a circulé en milieu de journée du mercredi, l’otage italo-burkinabè, Philomène Kabouré, 39 ans, n’a pas été remise en liberté par Aqmi. Selon une source proche de la présidence burkinabé elle avait par le passé refusé d’être libérée seule pour rester avec son mari italien, Sergio Cicala, 65 ans, détenu avec elle.
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