Quand DSK plante des arbres
Au deuxième jour de sa visite en Afrique, le directeur exécutif du Fonds monétaire international a plaidé pour la création d’un « Fonds vert », destiné à financer la lutte contre le changement climatique.
À l’heure où l’on évoque, en Europe, l’idée de créer un fonds européen semblable au FMI pour venir en aide aux pays en difficulté, à l’instar de la Grèce, le Fonds monétaire international (FMI) vient d’accoucher d’une nouvelle idée : la mise en place d’un « fonds vert » permettant de financer la lutte contre le réchauffement climatique. C’est ce qu’a annoncé le directeur exécutif du FMI, Dominique Strauss Kahn, au deuxième jour de sa visite en Afrique, lors d’une rencontre à l’université de Nairobi (Kenya).
100 milliards de dollars par an
En présence du Premier ministre Raila Odinga, du ministre des finances Uhuru Kenyatta, de la prix Nobel de la paix Wangari Maathai et du militant Bob Geldof, DSK a déclaré : « Les services du FMI étudient l’idée d’un Fonds vert qui serait capable de mobiliser 100 milliards de dollars par an d’ici 2020. Je tiens à être clair : le FMI n’a pas l’intention de gérer ce fonds. Il souhaite plutôt faire une proposition qui, nous l’espérons, contribuera substantiellement au débat mondial et sera étudiée par la communauté internationale. Le moment est opportun pour présenter de nouvelles idées, puisque le Groupe consultatif de haut niveau de l’ONU sur le financement de la lutte contre les changements climatiques, qui sera coprésidé par Gordon Brown et Meles Zenawi, est sur le point d’entamer ses travaux. »
Interrogé sur les modalités de mise en place et de financement de ce fonds, DSK n’a pas souhaité apporter de précision dans l’immédiat. Il a néanmoins promis de le faire dans les dix jours à venir. Au Kenya, l’idée ne pouvait que séduire, le pays étant touché de plein fouet par des problèmes de déforestation, de sécheresse ou par des périodes de trop fortes précipitations.
DSK armé d’une pelle et d’un arrosoir bleu
Le débat organisé après le discours du directeur du FMI a surtout porté sur les problèmes de corruption qui agitent le Kenya à l’heure où le pays travaille à l’élaboration d’une nouvelle Constitution… Mais cela n’a pas empêché DSK de se plier ensuite à l’exercice symbolique de rigueur quand on évoque la question de l’environnement en compagnie de Wangari Maathai. Armé d’une pelle et d’un arrosoir bleu, il a mis en terre un « Warburgia Ugandensis », arbre connu au Kenya sous le nom de Muthiga et réputé pour ses propriétés médicinales. Ensuite, DSK a rencontré successivement le président kenyan Mwai Kibaki et le Premier ministre éthiopien Méles Zenawi. Son voyage, qui vise aussi à restaurer l’image du FMI en Afrique, doit le conduire maintenant en Afrique du Sud et en Zambie, avant de s’achever le 12 mars.
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