Mise à jour le 8 mars 2010 à 09h41

Cinq cent personnes auraient été tuées, dans les attaques de trois villages chrétiens situés au sud de Jos (centre du Nigéria), dans la nuit de samedi à dimanche, d’après les autorités locales. Des ONG et militants des droits de l’homme locaux font état d’un bilan situé entre 200 et 250 morts.

"Le niveau de destruction est énorme"

"Jusqu’à 500 personnes ont été tuées dans cet acte abominable" a indiqué le responsable de la communication de l’Etat du Plateau, Dan Majang. D’après des villageois, des militants pour les droits de l’homme et des sources gouvernementales, il s’agirait d’un conflit ethnico-religieux. Des villages Berom (chrétiens) auraient été attaqués de manière coordonnée par des pasteurs peuls (musulmans). Il s’agissait, selon plusieurs sources locales, de représailles après un précédent conflit entre ces deux ethnies. Les victimes, parmi lesquelles de nombreuses femmes et enfants, ont été tuées à la machette, ont raconté des habitants. De nombreuses maisons ont été incendiées. "Le niveau de destruction est énorme", a raconté dimanche Shamadi Gad Peter, responsable d’une ONG locale, qui s’est rendu dans les trois villages concernés.

Le président par interim, Goodluck Jonathan a indiqué dimanche soir avoir placé "toutes les forces de sécurité du Plateau et des Etats voisins en alerte maximum afin d’empêcher que ce dernier conflit ne déborde". 95 personnes ont été arrêtées selon l’Etat du Plateau.

D’après un habitant d’un des trois villages attaqués, il n’y a pas eu de violences dans la nuit de dimanche à lundi, l’armée ayant été déployée.

Au mois de janvier, la région de Jos avait été secouée par des violences religieuses faisant près de 300 morts. (Avec AFP)