Sékouba Konaté fixe l’élection présidentielle au 27 juin

Dans un décret publié dimanche 7 mars, le président de la République guinéenne par intérim confirme la date de la présidentielle proposée par la Ceni.

Sékouba Konaté, le président guinéen de transition © Reuters/Staff

Sékouba Konaté, le président guinéen de transition © Reuters/Staff

Publié le 7 mars 2010 Lecture : 2 minutes.

La commission électorale nationale indépendante (Ceni) avait déjà proposé cette date, le 21 février dernier. Le général Sékouba Konaté, président de transition, l’a confirmée par un décret publié dimanche 7 mars. "Le président de la République par intérim fixe la date du premier tour pour l’élection présidentielle au 27 juin 2010, indique le document, qui appelle également toutes les institutions à se mobiliser pour l’objectif. "Le président demande au Premier ministre [de transition, Jean-Marie Doré, NDLR], à la présidente du CNT [Conseil national de transition, Rabiatou Sérah Diallo, NDLR] et au président de la Ceni [Ben Sékou Sylla, NDLR] de prendre toutes les mesures pour le respect strict de cette date", ajoute le texte.

La date d’un second tour éventuel n’a pas été évoquée dans le décret. La Ceni avait cependant précisé qu’il pourrait se tenir le 18 juillet. Elle avait également proposé que le lancement de la campagne électorale puisse avoir lieu le 17 mai et que celle-ci se déroule jusqu’à la veille du premier tour, le 26 juin. Si le scrutin présidentiel se tient à la date prévue et qu’il est accepté par les militaires guinéens, il devrait  marquer la fin de la transition entamée le 15 janvier avec la signature de l’accord de sortie de crise de Ouagadougou, et mettre un terme à la transition entamée après le coup d’Etat militaire du 23 décembre 2008.

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Elargissement du CNT
Autre mesure rendue publique ce dimanche, un second décret présidentiel élargit la composition du CNT, qui comptera désormais 54 membres supplémentaires, passant de 101 à 155 membres. Parmi ces derniers, des magistrats, des avocats, des journalistes de médias d’Etat, des pharmaciens ou des handicapés renforceront la représentativité sociale de l’organe consultatif dirigé par la syndicaliste Rabiatou Serah Diallo. L’Alliance nationale pour le renouveau (ANR),  a boycotté le CNT car celui-ci a octroyé plus de postes aux Forces vives (opposition). L’ANR regroupe regroupant des partis politiques dont l’Union pour le progrès et le renouveau (UPR) de feu Siradiou Diallo (actuellement dirigé par Bah Ousmane, également président de l’ANR) et l’Union démocratique de Guinée (UDG) de l’homme d’affaires Mamadou Sylla.

 Depuis que le chef de la junte, Moussa Dadis Camara, a été victime d’une tentative d’assassinat en décembre 2009, c’est le général Konaté, homme-clef de la prise du pouvoir par l’armée fin 2008, qui  dirige la Guinée. Présidant de "transition", son objectif proclamé est d’accompagner la Guinée à sa première élection présidentielle libre depuis son indépendance en 1958.

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