Faure Gnassingbé en tête d’après des résultats partiels

D’après les premiers résultats officiels, mais partiels, le président sortant Faure Gnassingbé devance Jean-Pierre Fabre de 150 000 voix. La tension est montée d’un cran en fin d’après-midi à Lomé.

Le président sortant Faure Gnassingbé est donné gagnant par des résultats partiels © AFP

Le président sortant Faure Gnassingbé est donné gagnant par des résultats partiels © AFP

ProfilAuteur_PierreBoisselet

Publié le 6 mars 2010 Lecture : 2 minutes.

D’après les premiers résultats officiels de l’élection présidentielle de jeudi, le candidat du Rassemblement du peuple togolais (RPT) Faure Gnassingbé est en tête devant celui de l’Union des forces de changement (UFC) et principal opposant, Jean-Pierre Fabre. Ce dernier obtiendrait 602 085 voix, contre 765 184 pour le président sortant, d’après l’agence Reuters.

Peu de place pour un retournement de situation

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Ces résultats partiels, dévoilés après le dépouillement des voix dans 25 des 35 circonscriptions électorales représentant la moitié des inscrits, laissent peu de place à un éventuel retournement de situation. Le taux de participation ne dépasserait en effet pas les 60% d’après les observateurs de l’Union européenne, confirmant la faible affluence constatée dans les bureaux de vote jeudi.

L’ambiance s’était tendue samedi à Lomé. La plupart des habitants avaient commencé à déserter les rues dès la veille et de nombreux commerces sont restés fermés.

Rassemblement au siège de l’UFC

Les deux principaux candidats ont revendiqué la victoire dès vendredi soir, faisant craindre des affrontements violents. « Ça fait peur de ne pas voir les gens, confiait Koffi Ati, conducteur de taxi-moto. Mais on ne peut pas mourir de faim à cause des politiciens. Alors je glane quelques sous en faisant très attention ».

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« La façon dont les choses se passent n’augure rien de bon. Je n’ai pas envie de risquer ma vie », confiait une « Tanty Anny », commerçante assise à coté de sa maison du quartier Kodjoviakopé, samedi matin. A ses cotés, l’une de ses amies opinait. « Ce qui se passe n’a rien à envier au scenario de 2005 [les violences avaient fait 400 à 500 morts selon l’ONU]. J’ai très peur, nul ne sait ce qui peut arriver dans les prochaines heures ».

Dans la soirée, l’ambiance s’est effectivement tendue alors que la police prenaient le contrôle des principaux carrefours de la capitale. Plusieurs centaines de jeunes attendaient devant le siège de l’UFC, en s’échauffant parfois. "Il faut que Fabre passe, sinon ça va être le feu à Lomé, sinon on va brûler le pays!", a déclaré l’un d’eux à l’AFP.

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Les résultats définitifs ne sont pas attendus avant tard dans la nuit de samedi à dimanche.

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