Antiterrorisme: un fonctionnaire français sous les verrous

La justice antiterroriste marocaine confirme avoir placé en détention un Français employé au Centre national de la recherche scientifique (CNRS), en marge d’une enquête sur les filières de recrutement des rebelles irakiens. L’épouse de celui-ci semble être au centre des investigations.

Publié le 5 mars 2010 Lecture : 1 minute.

Un fonctionnaire français du CNRS, Khalid Etefia, a été arrêté le 8 février dernier à Rabat dans le cadre d’une procédure antiterroriste dans laquelle son épouse marocaine est impliquée. Détenu à la prison de Salé, M. Etefia, 34 ans, a écrit aux autorités consulaires françaises pour leur demander d’intercéder en sa faveur. Affirmant ne pas parler l’arabe, M. Etefia affirme "ignorer totalement" les motifs de son arrestation. Il assure s’être rendu au Maroc pour s’enquérir des nouvelles de son épouse, Doha Aboutabit, installée dans le royaume depuis juillet 2009. Elle-même est détenue depuis décembre 2009 dans le cadre de la loi antiterroriste. De source judiciaire marocaine, on précise que Doha Aboutabit est impliquée dans «une enquête sur un dossier qui concernerait l’Irak ; en particulier un présumé recrutement de candidats pour le djihad dans ce pays". Selon Le journal marocain Al Massae "elle est soupçonnée d’avoir contribué à la préparation du voyage de son frère en Irak où ce dernier aurait commis un attentat-suicide en 2008". Elle est accusée d’être liée à une présumée "cellule chargée de renouveler les combattants au voyage pour l’Irak", toujours selon ce quotidien.
Le couple bénéficie du soutien de l’association Ennassir qui suit les dossiers judiciaires des islamistes présumés.
 

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