Le scrutin présidentiel s’est achevé dans le calme
Les Togolais se sont rendus aux urnes pour élire leur prochain président de la République, le 4 mars. Le dépouillement a commencé dans le calme. Mais la participation au scrutin semble être faible.
Mise à jour le vendredi 5 mars à 7h51
Les Togolais ont voté dans le calme, hier 4 mars, pour élire leur prochain président. Le dépouillement a démarré immédiatement après le scrutin, vers 17h30, à la tombée de la nuit dans une ambiance électrique, mais souvent à la lueur des bougies ou des lampes à pétrole. Pour l’heure, la Commission électorale indépendante (Ceni) n’a fourni aucun chiffre sur la participation ni donné aucun délai pour l’annonce des premiers résultats. Mais ceux-ci ne devraient pas être connus avant samedi.
Faure Gnassingbé, candidat du Rassemblement du peuple togolais (RPT) et présidant sortant, est arrivé aux alentours de 8h du matin, au camp du régiment interarmes de Tokoin (RIT), à Lomé, sous l’ovation de ses militants. « Je suis venu accomplir mon devoir civique. Je suis confiant pour le reste. Nous espérons que tout va se dérouler dans le calme », a-t-il déclaré juste après avoir glissé le bulletin dans l’urne, sous le regard de plusieurs observateurs internationaux.
Environ huit kilomètres plus loin, le candidat de l’Union des forces de changement (UFC, opposition) et du Front républicain pour l’alternance et le changement (Frac), Jean-Pierre Fabre, a voté au collège d’enseignement général de Kodjoviakopé. « J’ai parcouru le pays, du sud au nord, et j’ai entendu la volonté de changement des Togolais. Elle est unanimement exprimée par les populations. C’est pourquoi je mets en garde ceux qui sont tentés par le tripatouillage électoral. Les Togolais n’accepteront pas qu’on modifie leur vote », a-t-il déclaré après avoir accompli son devoir civique aux alentours de 9h15.
Plus de 3 millions d’électeurs se sont rendus aux urnes ce 4 mars dans quelque 5 000 bureaux de vote répartis sur le territoire togolais. Le président Faure Gnassingbé affronte six candidats qui ne se sont pas entendus sur une candidature unique. Face au risque d’éparpillement des voix, l’opposition aura donc le plus grand mal à s’imposer. La plupart des bureaux de vote ont ouvert à 7 heures, comme l’a indiqué la Commission électorale nationale indépendante (Céni). Mais l’affluence constatée tôt dans la matinée a vite chuté.
Faible taux de participation
A la mi-journée, les votants étaient moins nombreux, les files d’attentes se réduisant au fur et à mesure que la chaleur montait. Des agents de bureaux de vote se trouvaient souvent désoeuvrés. En outre, le manque de communication gouvernementale a fait croire à plusieurs électeurs qu’ils pouvaient voter avec leur seule carte d’identité. La plupart des observateurs s’attendent donc à un faible taux de participation.
A Lomé, les votants affichaient en général calme et sérénité, malgré les quelques irrégularités signalées çà et là. A l’école primaire publique Doumasséssé, dans un quartier acquis à Faure Gnassingbé, plusieurs votants munis de leur carte d’électeur n’ont pas retrouvé leurs noms sur la liste électorale. D’autres, à l’inverse, n’avaient pas leur carte mais avaient leur nom sur la liste. « Nous voulons voter pour faire changer les choses dans ce pays, mais là, nous nous ne savons vraiment plus comment faire », a lancé un électeur très amer.
Les bureaux de vote ont fermé vers 17h15. « Cette élection est un test pour la démocratie togolaise », a déclaré Jean-Marie Ngondjibangante, coordinateur des experts électoraux africains, qui préside un collectif de 22 ONG et de 165 observateurs. 320 observateurs internationaux ont été déployés dans le pays, ainsi que 146 soldats de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao).
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