Attentat du Caire : les suspects sont libres
Pour une raison inconnue, la justice égyptienne a choisi de remettre en liberté sept des treize personnes suspectées d’être impliquées dans l’attentat qui, au Caire en février 2009, a coûté la vie à une jeune française.
![Un banc détruit devant la mosquée Al-Hussein au Caire, le 23 février 2009 © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2010/03/02/002032010082430000000caire.jpg)
Un banc détruit devant la mosquée Al-Hussein au Caire, le 23 février 2009 © AFP
Ils sont libres et désormais expulsables. Sept suspects dans l’affaire de l’attentat du bazar jouxtant la mosquée Al-Hussein au Caire, en février 2009, viennent d’être relâchés par la justice égyptienne, a-t-on appris lundi 1er mars. Tout juste un an après les faits, ces hommes -deux Egyptiens, trois Belges et deux Palestiniens selon l’agence Mena- devraient être bientôt expulsés d’Egypte, d’après des sources judiciaires.
La raison de leur libération, alors que cinq autres suspects sont toujours en détention, n’a pas été expliquée. Quant à ceux qui restent derrière les barreaux, la télévision nationale croit savoir qu’ils seraient de nationalité égyptienne, française et britannique. En mai 2009, au moment de l’arrestation de ces treize personnes, le ministère de l’Intérieur avait affirmé qu’ils faisaient partie d’une cellule affiliée à Al-Qaïda. Les autorités égyptiennes avaient indiqué que la cellule se faisait appeler "Armée islamique de Palestine" et était en possession d’armes et d’explosifs au moment des arrestations. A l’époque, seules sept arrestations avaient été communiquées au public : une Française d’origine albanaise, un Britannique d’origine égyptienne, deux Palestiniens, un Belge d’origine tunisienne et deux Egyptiens. Par la suite, les chiffres divulgués et l’avancée de l’enquête avaient sans cesse fluctué, brouillant ainsi les pistes et empêchant tout décompte et indentification précis des personnes impliquées.
Etudiants sous couverture
Le 22 février 2009, un attentat à la bombe dans un bazar du Caire, haut-lieu tourisitique, avait coûté la vie à une adolescente française de 17 ans, originaire de la région parisienne. 24 personnes avaient été blessées, parmi lesquelles 17 Français, trois Saoudiens, trois Egyptiens et un Allemand. La bombe artisanale avait été placée sous un banc en marbre de la place de la mosquée Al-Hussein, aux abords du grand bazar Khan Al-Khalili du Caire, et sur lequel était venue s’asseoir la jeune Française.
La cellule terroriste incriminée par les enquêteurs était dirigée par deux Egyptiens vivant à l’étranger et recrutait des militants venus en Egypte sous couvert d’y étudier afin de tenter d’"organiser des opérations terroristes dans le pays et à l’étranger", avait précisé le ministère de l’Intérieur à l’époque.
Après une longue période de violences islamistes qui ont culminé avec le massacre d’une soixantaine de touristes à Louxor en 1997, une nouvelle vague d’attentats terroristes s’est produite entre 2004 et 2006 en Egypte, portant un sérieux coup à l’industrie touristique. Trois attaques meurtrières, faisant au total 120 morts, ont eu lieu dans les cités balnéaires de Taba, Charm el-Cheikh et Dahab, et un attentat, également au Khan Al-Khalili, a provoqué la mort de trois personnes. (avec AFP)
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