La junte veut « assainir la situation politique » avant d’organiser des élections
Trois jours après le putsch, la junte a indiqué avoir libéré tous les ministres de l’ancien gouvernement de Mamadou Tandja. Elle veut désormais « assainir la situation politique » avant d’organiser des élections. Les représentants de l’UA, l’Onu et de la Cédéao sont arrivés à Niamey pour une mission internationale.
Mise à jour le dimanche 21 février à 17h53
Le Conseil suprême du rétablissement de la démocratie (CSRD, junte), auteur du coup d’État du jeudi 18 février, va « assainir la situation politique » du Niger avant d’organiser des élections, a déclaré le colonel Djibrilla Hamidou Hima, en marge du sommet de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uémoa) à Bamako.
Tous les ministres libérés
Il a par ailleurs affirmé que tous les ministres du gouvernement avaient été libérés, tandis que Mamadou Tandja était toujours retenu.
Le colonel Hima affirme avoir été « compris » par plusieurs chefs d’État lors du sommet de l’Uémoa. L’organisation a toutefois condamné le putsch dans une déclaration, mais certains ministres présents ont indiqué qu’il s’agissait d’une « condamnation de principe ».
Mission internationale
Les Nations unies (Onu) l’Union africaine (UA) et la Communauté économique des États d’Afrique de l’ouest (Cédéao) ont envoyé d’une mission conjointe pour "voir l’évolution de la situation", d’après le représentant du secrétaire général de l’ONU en Afrique de l’Ouest, Saïd Djinnit, qui en fait partie.
"Nous venons nous enquérir ensemble de la situation qui prévaut au Niger. Nous allons rencontrer les autorités actuelles avec qui nous aurons des discussions", a déclaré à son arrivée dimanche 21 février Mohamed Ibn Chambas, président de la Commission de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao).
La délégation internationale, dont la visite ne devait durer que quelques heures, devait notamment s’entretenir avec le chef de la junte, le chef d’escadron Salou Djibo.
Outre MM. Chambas, et Djinnit, elle comprenait Ramtane Lamamra, le Commissaire à la paix et à la sécurité de l’Union africaine (UA).
La capitale nigérienne a connu la veille d’importantes manifestations de soutien à la junte, à l’initiative de l’opposition, qui réclamait le départ de Mamadou Tandja depuis plusieurs mois.
Après dix ans passés à la tête du pays, ce dernier avait dissous l’année dernière le Parlement et la Cour constitutionnelle, avant d’organiser un référendum très controversé lui permettant de rester au pouvoir pendant au moins trois ans à l’issue de son ultime mandat, qui devait s’achever en décembre 2009. Il a été déposé par un coup d’État militaire jeudi 18 février. (Avec AFP)
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