Israël dément son implication dans l’assassinat de Dubaï
Le chef de la police de Dubaï avait déclaré publiquement être persuadé de l’implication des services secrets israéliens dans l’assassinat d’un responsable du Hamas. Israël dément.
Mahmoud al-Mabhouh, responsable militaire du Hamas, a été assassiné le 20 janvier 2010 à Dubaï © Reuters
Publié le 19 février 2010 Lecture : 1 minute.
Un haut responsable israélien a rejeté vendredi 20 février les accusations portées par la police de Dubaï. D’après lui, les services secres israéliens, n’ont pas assassiné un responsable de la branche armée du mouvement islamiste palestinien Hamas.
"La police de Dubaï n’a fourni aucune preuve de caractère incriminant dans cette affaire" a déclaré à l’AFP ce responsable qui a requis l’anonymat. "A ce jour, personne ne sait ce qui c’est passé. La police de Dubaï n’a même pas expliqué les circonstances de la mort" dans un hôtel de l’émirat de Mahmoud Abdel Raouf Al-Mabhouh, a t-il ajouté.
Le chef de la police de Dubaï, Dhahi Khalfan, s’était dit jeudi "certain à 99%, sinon à 100% que le Mossad est derrière l’assassinat".
Selon le général Khalfan, qui a reconstitué les faits et gestes du commado auteur de l’assassinat, Mahmoud Al-Mabhouh aurait été
"étouffé après avoir reçu peut-être une décharge électrique". Le haut responsable israélien refute tout en bloc : "Il n’existe même pas de preuve qu’il ait été assassiné. Tout ce qu’on voit sur les films vidéos ce sont des gens qui parlent au téléphone".
Des menaces "ridicules"
Dans ces conditions, il a estimé "ridicules" les menaces de mandat international qui pourrait être lancé à la demande de Dubaï contre le chef du Mossad, Méir Dagan.
Le chef de la police de Dubaï a affirmé que s’il "s’avère que le Mossad est derrière ce crime, ce qui est à présent très vraisemblable, Interpol devrait émettre une notice rouge à l’encontre du chef du Mossad, car cela en ferait un meurtrier". Les notices rouges d’Interpol sont des avis de recherche en vue d’extradition visant des personnes recherchées par un Etat.
Londres, Dublin, Paris et Berlin ont demandé des explications à Israël sur les passeports de leur pays dont étaient porteurs les 11 membres présumés du commando. (avec AFP)
