Pourquoi les Ecureuils ont été liquidés

Anjorin Moucharafou, le président de la Fédération Béninoise de Football (FBF), explique à jeuneafrique.com pourquoi il a prononcé la dissolution de l’équipe nationale après la CAN en Angola, et quel avenir il envisage pour les Ecureuils.

Le béninois Sèssegnon (à d.) contre le Mozambique pendant la CAN 2010 © AFP

Le béninois Sèssegnon (à d.) contre le Mozambique pendant la CAN 2010 © AFP

Alexis Billebault

Publié le 18 février 2010 Lecture : 2 minutes.

C’est le boss du football béninois, et il tient à le montrer. Réélu l’été dernier à la présidence de la FBF, Anjorin Moucharafou a pris au début du mois de février la première grande décision de son nouveau mandat en décidant de dissoudre la sélection nationale et son staff technique.

Le Bénin venait pourtant de réussir en Angola la meilleure CAN de son histoire grâce à un match nul face au Mozambique (2-2), ce qui lui évitait le zéro pointé comme en 2004 et en 2008. « Ma décision n’est pas sportive, elle est disciplinaire », a expliqué le président de la FBF.

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Polémiques à répétition

Moucharafou, qui assure avoir pris seul sa décision, ne supportait plus les « multiples atteintes au patriotisme faites par les joueurs, qui ne respectent pas la fédération. » Le président de la FBF n’estime pas cette démarche brutale. « Elle s’imposait. On vient en équipe nationale au nom de l’intérêt du Bénin. Certains comportements n’étaient plus acceptables. Au Bénin, le chef de l’Etat a fait du football un élément important de son projet politique, social et diplomatique, et l’image renvoyée par la sélection ne correspondait pas à cela », a indiqué Moucharafou, agacé par les récurrentes polémiques sur les retards de primes ou d’équipements « qui déstabilisaient l’équipe. »

A six mois du début des éliminatoires de la CAN 2012, le dirigeant a l’intention d’établir un règlement strict, auquel les joueurs devront se plier s’ils veulent (re)jouer en équipe nationale. « Ceux qui ont été exclus, c’est-à-dire les vingt-trois qui étaient en Angola pourront revenir, à condition qu’ils fassent leur mea-culpa et acceptent ce règlement interne. »

Pour Michel Dussuyer, le sélectionneur français lui aussi victime de cette purge présidentielle, le chapitre béninois s’est définitivement refermé. « J’apprécie beaucoup Michel, mais les choses échappaient à son contrôle. Pour moi, un sélectionneur doit aussi être un père de famille. » Dussuyer, dont le contrat expire au mois de juin « sera payé », a ajouté Moucharafou. « Mais il n’est plus en fonction, c’est terminé. »

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En attendant la nomination d’un sélectionneur dont l’identité devrait être connue fin mai ou début juin – un appel à candidatures doit être lancé la semaine prochaine – Moucharafou a désigné le Français Michel Sorin (49 ans) qui est également entraîneur des Requins de l’Atlantique, un des clubs de Cotonou. Et du côté des joueurs, qui espèrent réintégrer l’équipe nationale, personne n’a encore souhaité s’exprimer…

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