La Cedeao veut préserver la paix en Côte d’Ivoire
La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a inscrit en priorité la paix régionale dans son cahier des charges. La Côte d’Ivoire qui connaît des rebondissements politiques depuis quelques années reste un des sujet de préoccupation.
La Cedeao dirigée par le président par intérim nigérian fraichement élu, Goodluck Jonathan s’est penchée sur le cas ivoirien lors du sommet régional à Abuja (Nigeria), mardi 16 février. Parmi les 15 pays membres, le Niger et la Guinée n’ont pas été conviés en raison des crises politiques survenues dernièrement.
Les dirigeants de la Cedeao ont fait savoir qu’ils regrettent "une rechute" de la démocratie en Côte d’Ivoire. En effet, le président Laurent Gbagbo a dissout le gouvernement et la Commission électorale indépendante (CEI), vendredi 12 février. La crise ouverte par la polémique sur une "fraude" présumée du chef de la CEI, Robert Beugré Mambé en est la cause.
En raison de l’instabilité dans cette région, la Cedeao somme donc l’autorité ivoirienne de maintenir à tout prix la paix civile. L’organisation a réitéré sa demande dans un communiqué envoyé en Côte d’Ivoire dans la nuit de mardi à mercredi, dans lequel elle exhorte les dirigeants à "faire tout ce qui (est) possible pour préserver le processus de paix".
Elections reportées
La Cedeao s’inquiète également du retard pris par l’élection présidentielle ivoirienne. Celle-ci a déjà été reportée à plusieurs reprises depuis 2005 alors qu’elle aurait dû être la conclusion à la crise politique née du coup d’Etat manqué en 2002.
Prévue pour "fin février-début mars" 2010 selon le dernier calendrier, l’élection se trouve renvoyée à une date qui n’est pas encore définie. Dans l’optique de l’organiser prochainement, Laurent Gbagbo a chargé le Premier ministre Guillaume Soro, reconduit dans ses fonctions, de former un nouveau gouvernement.
Celui-ci a entamé des pourparlers avec les forces politiques en présence depuis quelques jours en vue de former un gouvernement d’union nationale.
Mais le soutien de l’ex-rébellion des Forces nouvelles (FN), dont il est le chef, n’est pas un gage de réussite car l’opposition n’est pas certaine de participer. Depuis la semaine dernière, elle ne considère plus Laurent Gbagbo comme le président de la Côte d’Ivoire.
Ce dernier a cependant spécifié qu’il souhaite un gouvernement de "sortie de crise (…)au service des Ivoiriens et non aux ordres des partis politiques" a-t-il declaré dans son discours à la Nation, le 12 février dernier. (avec AFP)
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