Choléra: la population s’en prend aux personnels de santé

La propagation d’une épidémie de choléra au Mozambique exaspère la population. Localement, celle-ci cherche des boucs émissaires et s’attaque aux personnels de santé en qui elle n’a pas ou peu confiance.

Des malades du choléra au Zimbabwe, pays voisin du Mozambique, le 29 janvier 2009. © AFP

Des malades du choléra au Zimbabwe, pays voisin du Mozambique, le 29 janvier 2009. © AFP

Publié le 16 février 2010 Lecture : 1 minute.

La clinique de la ville de Macoroja, située au nord de Mozambique, a été le théâtre de violents affrontements entre et la police et la population, mardi 16 février. Des habitants s’en sont pris au membres du personnel de ce centre de santé, qu’ils accusent d’être à l’origine de la propagation d’une épidémie de choléra. Les incidents impliquaient "quelque 300 assaillants, munis de bâtons, de machettes et d’autres armes tranchantes", a indiqué au quotidien Noticias la police locale.

Le bilan de ces affrontements faisait état de un mort et de trois blessés. "La personne tuée est le meneur supposé du groupe. Il a été tué lorsqu’il essayait de s’emparer du fusil d’un policier", raconte le journal mozambicain Noticias.

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La tension est à son comble car la saison pluvieuse, qui va d’octobre au mois de mars, est très favorable à la propagation du choléra. Face à la recrudescence de la maladie, la population recherche des responsables. En 2009, selon les chiffres officiels, au moins dix personnes avaient été tuées dans des violences de ce type au Mozambique, dont trois bénévoles de la Croix-Rouge.

Une conséquence de la crise zimbabwéenne

L’assaut qui s’est déroulé à Macoroja n’est donc pas rare. Il arrive même que les employés du ministère de la Santé chargés de traiter les puits pour éviter les infections dans les zones rurales soient désignés comme des empoisonneurs et attaqués.

En réalité, par contagion, le Mozambique subit de plein fouet la dégradation de la situation sanitaire au Zimbabwe voisin, particulièrement préoccupante depuis le début de la crise politique dans ce pays après l’élection présidentielle de mars 2008. Dans les trois premiers mois de 2009, 317 morts avaient été recensés et plus de 3 000 cas d’infection enregistrés au Mozambique, soit plus que lors de toute l’année 2008.

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Le choléra est un véritable fléau dans les pays au climat subtropical. L’accumulation d’eaux souillées dans les villes génère rapidement des épidémies aussi mortelles que récurrentes. (avec AFP)

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