Attaque du Cabinda: le Togo et la CAF fourbissent leurs armes
La Fédération togolaise de football a saisi ce dimanche le Tribunal arbitral du sport (TAS) dans le but d’obtenir la levée de la suspension de sa sélection pour les deux prochaines Coupes d’Afrique des Nations (CAN), décidée par la Confédération africaine de football (CAF). Laquelle a, de son côté, désigné le Camerounais Me Prosper Abega pour la défendre, au civil comme au pénal.
Les Togolais avaient été suspendus le 30 janvier pour s’être retirés de la CAN-2010, sur décision gouvernementale, à la suite du mitraillage de leur délégation, le 8 janvier à Cabinda (Angola), faisant deux morts. Une décision qui avait scandalisé Lomé.
Le Togo "demande l’annulation de cette décision" et "l’intégration de l’équipe nationale du Togo dans la liste des équipes participant à la phase de qualification pour la CAN-2012", a expliqué le Tribunal dans un communiqué.
Le gouvernement togolais avait décidé de rappeler sa sélection à Lomé le samedi 9 janvier au soir à la suite du décès le matin même de deux membres de la délégation, Stanislas Ocloo (chargé de communication), et Abalo Amelete (entraîneur des gardiens), pris pour cible par des indépendantistes de Cabinda.
L’avocat de l’Olympique de Marseille pour la CAF
Par ailleurs, deux plaintes ont été déposées par le Togo et les ayants droits des victimes contre le Front de libération du Cabinda (Flec), responsable de l’attaque, mais aussi contre la CAF et son président Issa Hayatou. Les chefs de cette plainte concernent notamment des "actes de terrorisme", "d’assassinats et de complicité d’assassinats", "d’atteinte involontaire et volontaire à la vie d’autrui" et "d’exposition d’autrui à des risques de mort et de blessure".
C’est le Camerounais Me Prosper Abega, par ailleurs avocat de l’Olympique de Marseille et ami de longue date de l’ancien président du club, Pape Diouf, qui a été désigné avocat de la CAF et de son président. Pour l’instant, aucune procédure pénale n’a été ouverte, les plaintes suivant leur cours normal. Mais la question se pose de savoir si les instances judiciaires françaises sont compétentes dans cette affaire. Tant la déposition desdites plaintes en France semble avoir été uniquement motivée par un manque de confiance dans les justices angolaise et togolaise.
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