Le chef rebelle du Darfour Abou Garda échappe à un procès devant la CPI

La Cour pénale internationale de la Haye a jugé que les « preuves étaient insuffisantes » pour engager un procès contre Bahar Idriss Abou Garda, un chef rebelle du Darfour. Il est l’un des auteurs présumés de l’attaque contre des soldats de l’Union africaine (UA) qui avait fait 12 morts en 2007.

Bahar Idriss Abou Garda le 19 octobre 2009 devant la CPI © AFP

Bahar Idriss Abou Garda le 19 octobre 2009 devant la CPI © AFP

Publié le 9 février 2010 Lecture : 1 minute.

Les juges de la chambre de la Cour pénale internationale ont décidé à l’unanimité que les preuves retenues contre Bahar Idriss Abou Garda étaient insuffisantes "pour établir sa responsabilité pénale en tant que coauteur ou coauteur indirect, des crimes qui lui sont imputés par l’accusation".

Bahar Idriss Abou Garda, 47 ans, chef du Front uni de la résistance (URF), est soupçonné de crimes de guerre après la mort de 12 soldats africains membres des forces de maintien de la paix de l’Union africaine (UA) à Haskanita, dans le nord du Darfour en septembre 2007.

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Son avocat, Me Karim Khan a salué la décision de la CPI, en déclarant que "les juges ont fait exactement ce qu’ils devaient faire". "Mon client a confiance dans l’indépendance et l’impartialité de la CPI", a-t-il ajouté.

"Nous pensons avoir des preuves"

L’accusation affirme que l’attaque de la base militaire d’Haskanita a été préméditée. En outre, que celle-ci a été réalisée par un millier d’assaillants lourdement armés, qui ont ensuite pillé le camp.

Le bureau du procureur de la CPI, Luis Moreno-Ocampo, a donc annoncé qu’il allait interjeter appel de la décision. "Nous pensons avoir des preuves qui relient Bahar Idriss Abou Garda à l’attaque à Haskanita", a indiqué à l’AFP une porte-parole, Florence Olara.

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Bahar Idriss Abou Garda est le premier suspect à s’être présenté volontairement devant la CPI, le lundi 18 mai 2009. Il est aussi le premier à comparaître pour des crimes commis au Darfour.

Mais il avait nié toute responsabilité dans cette attaque au cours d’audiences destinées à examiner la solidité des accusations portées contre lui, du 19 au 29 octobre 2009 à La Haye. (avec AFP)

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