L’Afrique australe s’impose sur le cas Madagascar
Le changement à la tête de l’Union africaine, où le guide libyen Mouammar Kadhafi a été remplacé par le président malawite Bingu Wa Mutharika, consacre l’influence des pays de l’Afrique australe. Notamment dans le dossier de la crise malgache.
![Devant la fermeté des organisations régionales, Andry Rajoelina est au pied du mur © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2010/02/02/2010012915103320.jpg)
Devant la fermeté des organisations régionales, Andry Rajoelina est au pied du mur © AFP
La Communauté de développement des Etats d’Afrique australe (SADC) a finalement réussi à s’imposer comme le leader incontesté dans la médiation à Madagascar, lors du Sommet de l’Union africaine (UA) qui se clôt aujourd’hui à Addis-Abeba.
Hier soir, lundi 1er février vers 21h30 (heure d’Addis-Abeba), le Conseil exécutif (la réunion des ministres des Affaires étrangères) a adopté une résolution sur Madagascar, rédigée par la SADC. Les chefs d’Etat, qui terminent leur débats ce matin, devraient l’adopter sans difficultés.
La bataille pour le leadership de la médiation avait commencé le 29 janvier, quand les ministres d’Afrique australe (Afrique du Sud, Namibie, Lesotho, entre autres) avaient attaqué Jean Ping, le Président de la Commission de l’Union africaine, lui reprochant à mots couverts d’être influencé par la France (considérée comme un soutien d’Andry Rajoelina).
Rajoelina au pied du mur
La résolution adoptée par le sommet clôt la dispute et consacre l’influence de l’Afrique australe. Le Conseil exécutif « souligne le rôle de leadership joué par la SADC dans le processus de médiation, étant donné ses responsabilités régionales et ses avantages comparatifs ». Et exprime « son soutien entier à Joaquim Chissano, médiateur de la SADC » dans la crise malgache.
Surtout, il « demande au régime illégal à Madagascar de cesser de tenter d’imposer des solutions unilatérales ».
Andy Rajoelina est désormais au pied du mur. S’il ne manifeste pas de geste d’ouverture d’ici au 5 février, la SADC appliquera les sanctions prévues : aucun avion malgache ne pourra survoler l’espace aérien d’Afrique australe. Ce qui aboutirait à un étranglement certain de la Grande Ile.
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