Le Guen affiche ses objectifs pour le Mondial 2010
Après l’élimination en quart de finale de la CAN 2010 en Angola, le sélectionneur des Lions indomptables a expliqué qu’il ira au Mondial avec, a priori, l’objectif de ne pas faire mieux.
Malgré ses objectifs modestes, Le Guen débutera la préparation pour la Coupe du monde assez tôt © Vincent Fournier pour Jeune Afrique
Publié le 29 janvier 2010 Lecture : 2 minutes.
« Il y a six mois, le Cameroun était dernier de son groupe en éliminatoires. Et maintenant vous me demandez si on peut aller au-delà des quarts de finale ? J’ai l’impression qu’on perd la raison. » C’est la réponse qu’a donné le sélectionneur des Lions indomptables Paul Le Guen quand on l’a interrogé, lors d’une conférence de presse le 27 janvier à Yaoundé, sur ses objectifs lors de la prochaine Coupe du monde qui aura lieu du 11 juin au 11 juillet 2010 en Afrique du Sud.
Différence d’objectifs
Lors de la prolongation du contrat de Paul Le Guen avec la sélection camerounaise, en décembre 2009, le ministre des Sports et de l’Éducation physique Michel Zoah lui avait demandé non seulement de remporter la Coupe d’Afrique des nations (CAN), mais également d’atteindre au moins les demi-finales de la Coupe du monde 2010.
Pour la compétition africaine, Paul Le Guen n’a pas rempli la mission qui lui a été assignée. Tandis que pour le Mondial, il ne semble pas être non plus sur la même longueur d’onde que Zoah. Celui-ci vise au minimum le carré d’as alors que Le Guen, lui, n’envisage pas de l’atteindre. Du moins pour l’instant.
Le Guen hausse le ton
Malgré ses objectifs modestes, le sélectionneur du Cameroun compte débuter la préparation pour la Coupe du monde assez tôt. Un regroupement sera organisé à Yaoundé, en février 2010, dans le but de prospecter de nouveaux joueurs. Mais Le Guen précise qu’il ne s’agira pas forcément d’intégrer dans son groupe des joueurs du terroir s’ils ne le méritent pas. « Mon seul critère de sélection, c’est la performance », affirme-t-il.
Et au sujet des « vieux » Lions indomptables, Gérémi Sorel Njitap Fotso et Rigobert Song Bahanag, qui essuient de vives critiques au Cameroun après leurs prestations à la CAN en Angola, Le Guen hausse le ton : « Il ne faut pas avoir la mémoire courte. On ne peut pas les laisser tomber parce qu’ils ont raté un match. Ces joueurs méritent le plus grand respect du sélectionneur, du public et de la presse. Vous avez tord de tenir un discours méprisant à leur égard ».
