Algérie-Egypte : la presse égyptienne refroidit l’ambiance
Les principaux quotidiens égyptiens se disent très confiants dans la victoire de leur équipe avant la demi-finale de la CAN qui opposera les Pharaons aux Fennecs jeudi 28 janvier. Et après les graves incidents qui ont émaillés les dernières confrontations entre les deux sélections, la plupart des journalistes appellent à la modération.
Des supporters égyptiens dans les rues de Khartoum, en novembre 2009 © AFP
Publié le 27 janvier 2010 Lecture : 1 minute.
Les journaux égyptiens du mercredi 27 janvier se disaient très confiant à la veille de la rencontre contre l’Algérie, en demi-finale de la CAN.
Le quotidien gouvernemental Al-Ahram claironnait par exemple "nous sommes les meilleurs". "Nous y arriverons", assurait de son côté, tout aussi optimiste, le journal Al-Dostour. Le pro-gouvernemental Al-Gomhouriya clamait quant à lui : "nous restons, et sans orgueil, les maîtres du continent au niveau footballistique (…). La qualification pour la finale n’est que le début !"
"Match entre frères"
Mais contrairement aux excès constatés sur leurs Unes lors des deux confrontations du mois de novembre, ils ont appelé les supporteurs des deux équipes au calme. De violents incidents avaient en effet marqué les matches de qualification au Mondial-2010 entre les deux équipes. Et personne, apparamment, ne veut que cela se reproduise.
La rencontre de jeudi 28 janvier était qualifiée de "match entre frères, et non une guerre du ballon rond" par Rose el-Youssef ( quotidien pro-gouvernemental). "Demain (jeudi 27 janvier) se joue un match entre des grands. Nous voulons un match [qui se joue dans un esprit, NDLR] sportif et qu’il soit un début de réconciliation entre les deux pays et leurs supporteurs", ajoutait Al-Ahram.
Le journal indépendant Al-Chourouq, appelait quant à lui les joueurs à se donner l’accolade avant le match en signe d’amitié, et l’ensemble des médias à faire preuve de modération. "Le match de demain pourrait constituer une occasion rare et un cadeau inattendu pour réparer ce qu’ont gâché les ignorants", clamait-il. Sera-t-il entendu? Une chose est sûre: les sportifs et la plupart des supporteurs de la CAN, qui avait débuté dans le sang après l’assassinat de deux membres de la délagation togolaise par des rebelles angolais, le 8 janvier, n’en demandent pas moins.
