Algérie-Egypte : marée verte pour l’Angola

La perspective de voir leur équipe rencontrer une nouvelle fois l’Egypte galvanise les supporteurs algériens. Beaucoup d’entre eux sont prêts à dépenser des sommes considérables pour assister au match de demi- finale de la CAN opposant Khadra aux Pharaons en Angola, le 28 janvier. Un engouement que le gouvernement algérien a décidé d’accompagner.

Match Algérie-Côte d’Ivoire lors du quart de finale de la CAN 2010 le 24 janvier 2010 © AFP

Match Algérie-Côte d’Ivoire lors du quart de finale de la CAN 2010 le 24 janvier 2010 © AFP

Publié le 27 janvier 2010 Lecture : 2 minutes.

Mis à jour le 27 janvier à 9h 30

Les incidents du Caire et l’épopée d’Oum Dourmane, ville jumelle de Khartoum où le match Algérie-Egypte (1-0) de qualification pour le Mondial sud-africain avait eu lieu, ont donné une saveur particulière aux confrontations entre les deux pays. La demi-finale de la Coupe d’Afrique des nations (CAN), opposant Khadra aux Pharaons le 28 janvier à Benguela (150 kilomètres au sud de Luanda, la capitale angolaise) provoque par conséquent un engouement incroyable à Alger.

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Mais la réédition de l’expérience soudanaise – un pont aérien avait réussi la performance de transporter 13.000 supporters à Khartoum en trois jours – est peu probable. La demande n’est pas en cause car des milliers d’Algériens veulent se rendre dans la deuxième ville d’Angola pour soutenir leurs champions. Et ce n’est pas le coût de l’expédition, ni la longueur du trajet (six heures de vol au lieu des trois heures entre Le Caire et Khartoum) qui rebuteraient les inconditionnels de Khadra.

La flotte d’Air Algérie mise à contribution

En outre, l’organisation d’un pont aérien nécessite la mobilisation de moyens dont l’Algérie dispose. « Le gouvernement serait prêt à mobiliser le tiers de la flotte de la compagnie nationale si nécessaire », dit Djaml Ould Abbas, ministre de la Solidarité qui avait été chargé par le président Bouteflika d’organiser la campagne soudanaise. Il ne resterait plus qu’à mettre en place sur le lieu de la rencontre une logistique sans failles et des moyens humains conséquents pour canaliser la foule de supporteurs faisant le déplacement.

Une réunion inter-ministérielle s’est tenue le 26 janvier, au lendemain de la qualification de l’Egypte pour les quarts de la CAN, pour évaluer les possibilités du voyage de milliers d’Algériens vers Benguela. Le premier objectif était de mobiliser les six Airbus A 320 d’Air Algérie et d’en affréter six autres pour transporter quelque 4000 supporteurs. « Trop cher », a tranché le Premier ministre Ahmed Ouyahia. Pas question, donc, de louer des avions supplémentaires; seule la flotte d’Air Algérie sera mise à contribution.

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Autre décision: la subvention du prix du billet (135.000 dinars, soit 1.300 euros) à hauteur de 55 %. Le supporteur devra ainsi débourser 60.000 dinars, plus les frais de visa (6.600 dinars).

2.500 places subventionnées disponibles

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Pour réduire au maximum les frais de séjour sur place, l’aller-retour se fera en moins de 24 heures. Alger-Luanda-Alger par avion; Luanda-Benguela-Luanda, par bus. Soit douze heures de vol et cinq heures de route pour quatre-vingt dix minutes de foot! Les voyages ont été mis en vente dès le 26 janvier à midi et 300 billets ont été écoulés en quelques heures… Wahid Bouabdallah, PDG d’Air Algérie parle pour l’heure de 2.500 places disponibles. Mais des capitaines d’industrie et des hommes d’affaires algériens prospères envisagent d’organiser des voyages parallèles en affrétant des avions et en offrant quelques centaines de places supplémentaires. Sans compter les centaines de particuliers prêts à débourser une somme rondelette pour participer à l’événement. Si Benguela n’a pas son pont aérien, elle connaîtra tout de même une véritable marée verte…

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