Avant le match contre les Eléphants, l’Algérie rêve d’en découdre avec l’Egypte

En Algérie, à quelques heures du second quart de final de la Coupe d’Afrique des nations entre « Khadra » et les « Eléphants », à Cabinda, le 24 janvier à 19 heures 30 TU, personne ne voit dans la rencontre autre chose qu’une simple étape vers une nouvelle confrontation avec les Pharaons.

Scènes de liesse à Alger, le 20 juin 2009 © Samir Sid

Scènes de liesse à Alger, le 20 juin 2009 © Samir Sid

Publié le 23 janvier 2010 Lecture : 2 minutes.

C’est devenu une habitude. Les rendez-vous que donne « Khadra », surnom de la sélection algérienne de football, à ses supporters, sont précédés d’une formidable dramatisation de l’événement. Un retentissement qui mobilise toute la population.

L’inattendue défaite contre le Malawi (3 à 0) et la réaction des joueurs qui se sont transcendé pour passer le 1e tour ont une nouvelle fois fait sombré le pays dans l’atmosphère qui prévalait pendant la « campagne d’Egypte », caractérisée par les événements du Caire (agression à jet de pierre du bus de l’équipe algérienne, le 12 novembre dernier), puis par la réussite du pont aérien vers Khartoum et l’euphorie qui s’est emparée de la rue après la qualification pour le Mondial en Afrique du Sud.

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Le rêve de tous les Algériens
La contre-performance des Verts contre le Malawi a provoqué les railleries des médias égyptiens. « C’est une nouvelle preuve que les Algériens se rendront à Jo’Burg par effraction », s’était gaussé le chroniqueur d’une chaîne satellite émettant des bords du Nil. Du coup, la perspective d’avoir encore une opportunité d’en découdre avec les Pharaons est devenue « une priorité nationale » en Algérie. Qu’importe le trophée. Parvenir en finale est désormais l’objectif de Rabah Saadane, le sélectionneur national, et le rêve de tout le peuple algérien.

La frénésie footbalistique qui s’est emparé de l’Algérie, villes et villages, du Nord au Sud, de Tébessa à Béchar, de Tamanrasset à Dunkerque (car le « virus Khadra » a également atteint la diaspora) affole le thermomètre si fort que la décrire pourrait être perçu comme l’exagération d’un envoyé spécial voulant « vendre » son papier. Pourtant, de l’avis de tous, rien de semblable n’avait jamais été observé dans le pays. On ne se contente plus d’accrocher le drapeau national sur les fenêtre ou les balcons des maisons. Le croissant et l’étoile rouges sont dessinés sur les façades peintes en vert et blanc. Et les couleurs nationales figurent sur tous les moyens de transport.

Un seil mot à la bouche: « Khadra »
Les tôliers et carrossiers ont eu un surcoût de travail : voitures, bus camions ou mobylettes ont été « relookés ». Portières ou capots ont été repeints. A toute heure de la journée, tard dans la soirée, chez soi ou dehors, les Algériens ne parlent que de « Khadra ». Même si l’on a vibré et pleuré avec l’équipe de Tunisie – une formidable clameur avait accueilli le premier but des poulains de Benzerti face au Cameroun d’Etoo, avant la désillusion que l’on connaît -, il ne fait aucun doute que la rencontre du 24 janvier se terminera par la victoire sur les coéquipiers de Didier Drogba. C’est sûr: l’Algérie a la fièvre…
 

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