Six chefs d’inculpation contre Umar Farouk Abdulmutallab. Un tribunal de droit commun de Detroit (Michigan, Nord des Etats-Unis) a inculpé mercredi le Nigérian qui a tenté le 25 décembre de commettre un attentat sur le vol 253 effectuant la liaison entre Amsterdam et Detroit.

Parmi les chefs d’inculpation retenus contre le jeune homme de 23 ans, issu d’une famille polygame aisée de seize enfants : « Tentative de meurtre » et « tentative d’utilisation d’une arme de destruction massive ».

Umar Farouk Abdulmutallab risque jusqu’à 20 ou 30 ans de prison pour chaque chef d’accusation, mais pas la peine de mort, a précisé le ministère américain de la Justice.

D’où provenaient les explosifs ? « Il semble pour le moment qu’il était déjà en possession des explosifs avant d’atterrir à Amsterdam-Schiphol », a indiqué le parquet néerlandais dans un communiqué présentant les premiers résultats de l’enquête menée par les autorités des Pays-Bas.

Après son arrestation, Umar Farouk Abdulmutallab, qui se réclame d’Al-Qaïda, avait déclaré aux autorités américaines qu’il avait utilisé une seringue pour injecter un liquide chimique dans la poudre explosive dissimulée sur son corps, selon de hauts responsables cités par les médias américains.

Sécurité maximum

Le père d’Umar Farouk Abdulmutallab, ancien numéro un de la First Bank of Nigeria, avait mis en garde les services de sécurité nigérians et l’ambassade américaine à Abuja quant au revirement islamiste de son fils. Ce qui a permis son inclusion dans la liste de quelque 550 000 personnes connues des services anti-terroristes américains.

Il ne figurait cependant pas sur la liste des 4 000 personnes interdites dans l’espace aérien américain. D’où le fait qu’il ait pu voyager sans encombre.

Le FBI américain enquête actuellement au Ghana, pays par lequel le jeune homme a transité avant de s’envoler pour Amsterdam. En provenance de Lagos (Nigéria), Umar Farouk Abdulmutallab serait arrivé à Accra la veille de Noël, selon les autorités ghanéennes.  Peu avant, il aurait également vécu au Yémen.

Suite à la tentative d’attentat, Washington a publié la liste des pays dont les passagers devront subir des contrôles renforcés, après l’attentat manqué du 25 décembre. Cinq des quatorze pays visés sont africains : l’Algérie, la Libye, le Nigeria, le Soudan et la Somalie.

(avec AFP)