Le Groupe international de contact à Addis Abeba pour sortir de l’impasse
Les membres de la médiation internationale sur la crise politique malgache se réunissent les 6 et 7 janvier à Addis Abeba, en Ethiopie. Objectif : sortir de l’impasse en faisant revenir à la table des négociations l’homme fort de Madagascar, Andry Rajoelina .
« Nos débats doivent conduire à la décrispation de la situation et permettre de trouver une sortie de crise », confiait avec volontarisme le président de la Commission de l’Union africaine (UA), Jean Ping, juste avant la réunion à Addis Abeba du Groupe international de contact (GIC) sur Madagascar – sans les mouvances de l’opposition malgache.
Le GIC est chargé, sous l’égide de l’UA, de résoudre la crise politique qui secoue la Grande Île depuis un an. Celle-ci oppose d’un côté les anciens présidents Marc Ravalomanana, Didier Ratsiraka et Albert Zafy et, de l’autre, le nouvel homme fort de Madagascar Andry Rajoelina.
Le camp Rajoelina pointé du doigt
La réunion du GIC se tient « dans un contexte de blocage où chacune des parties semble se livrer à une fuite en avant », a déclaré Jean Ping, qui a surtout critiqué « les initiatives unilatérales » de la mouvance Rajoelina qui ont plongé le processus de paix « dans l’impasse ».
L’ancien maire d’Antananarivo, la capitale malgache, fait en effet cavalier seul. Au mépris des efforts de la communauté internationale et des accords de Maputo du 9 août 2009 et de ceux d’Addis Abeba du 6 novembre 2009, il a récusé le Premier ministre de consensus Eugène Mangalaza, annoncé des élections législatives pour le 20 mars et il espère le vote rapide d’une nouvelle constitution instaurant une IVe république.
Le GIC doit donc plancher sur un moyen de sortir de l’impasse et faire revenir Andry Rajoelina à la table des négociations.
La France aux premières loges
Le médiateur en chef de la communauté internationale et de l’UA, l’ancien président mozambicain Joachim Chissano participe à la réunion, de même que le Commissaire à la paix et à la sécurité de l’UA, Ramtane Lamamra.
Le secrétaire d’Etat français à la Coopération, Alain Joyandet, prend également part à la rencontre « dans un esprit d’écoute et de concertation », indique le site du ministère français des Affaires étrangères. « La France entend contribuer à la recherche d’une solution pragmatique dans les meilleurs délais possibles. Elle ne ménagera pas ses efforts en ce sens. »
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