Les opposants bloqués en Afrique du Sud sont rentrés

Le Premier ministre de consensus Eugène Mangalaza, et les deux co-présidents du Conseil présidentiel, Fetison Andrianirina et Emmanuel Rakotovahiny, ont atterri à l’aéroport d’Antananarivo vendredi. Les autorités malgaches les empêchaient de rentrer depuis le 8 décembre.

ProfilAuteur_PierreBoisselet

Publié le 18 décembre 2009 Lecture : 1 minute.

Le pouvoir malgache a fini par céder. Après avoir été bloqués pendant dix jours en Afrique du Sud, les représentants des trois mouvances d’opposition ont finalement pu rentrer sur la Grande Île ce vendredi.

Comité d’accueil

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Eugène Mangalaza, issu de la mouvance de l’ex-président Didier Ratsiraka et Premier ministre de consensus de la transition, a atterri à Antananarivo, tout comme les deux co-présidents du Conseil présidentiel : Fetison Andrianirina et Emmanuel Rakotovahiny, représentant les mouvances de Marc Ravalomanana et Albert Zafy.

Un comité d’accueil de plusieurs centaines de personnes, dont des partisans des trois mouvances, était présent à l’aéroport pour les recevoir.

Les trois opposants étaient maintenus hors de l’île depuis une négociation sur la répartition des postes du gouvernement de transition à Maputo. L’homme fort de l’île, Andry Rajoelina avait boycotté la réunion et qualifié l’accord de « haute trahison ».

Les autorités avaient alors affirmé que l’interdiction d’entrée sur le territoire des opposnats avait été prise « pour assurer leur sécurité et pour celle du pays ».

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Quelle avenir pour les législatives ?

La proximité des fêtes de fin d’année, traditionnellement passées en famille à Madagascar, ainsi que la pression internationale ont pu contribuer à infléchir la position du gouvernement.

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Après le report de la réunion du Groupe international de contact (GIC), qui devait initialement se tenir jeudi, l’Union africaine (UA) avait insisté sur « la nécessité de permettre le retour à Madagascar des personnalités » de l’opposition. La France avait également fait pression sur Rajoelina.

Mercredi 17 décembre, Andry Rajoelina, avait annoncé des élections législatives pour le 20 mars. L’opposition avait alors rejeté cette idée, arguant que la priorité était au retour de ses représentants. Elle doit maintenant prendre position sur cette échéance.

A son retour, Fetison Andrianirina a déclaré à Jeune Afrique qu’il s’opposait à cette décision « unilatérale » et que sa mouvance ne pourrait participer au scrutin dans ces conditions.

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