Sommet de l’OIF cherche pays d’accueil
La conférence des ministres en charge de la Francophonie des 56 États membres de l’OIF se tient actuellement les 15 et 16 décembre, à Paris. Plusieurs décisions épineuses sont au programme.
Où se tiendra le 13ème sommet de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) ? Lors de leur conférence qui se tient actuellement les 15 et 16 décembre, à Paris, les ministres en charge de la Francophonie des 56 États membres vont statuer sur ce sujet épineux. Prévu en octobre 2010, le 13e sommet de l’organisation dirigée par l’ancien chef d’Etat sénégalais Abdou Diouf devait se tenir à Madagascar.
Candidature suisse
Mais, coup d’État oblige, la Grande Île a été suspendue de l’OIF en avril dernier. Elle ne peut donc accueillir la réunion. Depuis, seul un candidat s’est signalé : la Suisse, qui a proposé la ville de Montreux. Initialement opportune, l’idée est finalement devenue très mauvaise : le 29 novembre dernier, une majorité des Suisses ont dit « non » à la construction de minarets sur leur sol.
Opposition des pays musulmans
Comment les chefs d’Etat de l’OIF, une organisation qui dit défendre le « rapprochement des peuples », pourraient-ils se rassembler sur le sol helvète ? Dans le huis-clos de la conférence de Paris, les ministres des pays musulmans s’opposeront vraisemblablement à ce choix.
Dans une OIF régie par le consensus, seule une autre candidature pourra résoudre le problème. Elle devra émaner d’un pays où les capacités d’accueil sont déjà opérationnelles (un sommet de l’OIF rassemble 3 000 à 5 000 personnes). Octobre 2010, c’est demain…
Qui organisera les prochains jeux de l’OIF ?
La conférence de Paris doit également prendre une autre décision très attendue. Qui de Nice, Malabo ou N’Djamena organisera les prochains Jeux de la Francophonie en 2013 ? Les membres du Conseil d’orientation auraient en réalité déjà pris leur décision. Selon une source bien informée, ils auraient opté pour la ville de Nice – une surprise alors que ses deux concurrentes partaient favorites.
La Mauritanie réintégrée
Enfin, un autre dossier qui restait en suspens a été traité, lui, à la veille de la conférence de Paris : celui de la réintégration de la Mauritanie au sein de l’OIF. Celle-ci a annoncé lundi le plein retour dans ses instances du pays présidé par le général Mohamed Ould Abdelaziz, près d’un an après sa suspension consécutive au coup d’État d’août 2008.
« Sur la Mauritanie, le Conseil permanent a adopté une résolution qui, constatant le retour à l’ordre constitutionnel dans ce pays et la tenue, le 18 juillet 2009, d’une élection présidentielle dans des conditions jugées satisfaisantes, décide la levée de la suspension de la Mauritanie des instances de la Francophonie », a déclaré l’OIF dans un communiqué.
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