Le FMI tient sa promesse

 L’accord intervenu le 11 décembre entre la RD Congo et le FMI ouvre la voie à la réduction progressive de l’immense dette congolaise. Retour sur une mésentente de deux ans entre le pays de Joseph Kabila et son principal bailleur international.  

Publié le 13 décembre 2009 Lecture : 1 minute.

Le bras de fer entre la RD Congo et le Fonds monétaire international (FMI) a nettement perdu de son intensité. L’institution a débloqué, le 11 décembre, 551, 4 millions de dollars au titre de la Facilité pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance (FRPC) et 72, 6 millions de dollars dans le cadre de l’Initiative en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE).

Dette monstrueuse

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En ligne de mire, désormais: une annulation progressive de la monstrueuse dette extérieure congolaise estimée à 13,1 milliards de dollars, soit 93 % du PIB, 150 % des exportations et 502 % des recettes publiques !

Les discussions étaient engagées depuis 2007 mais un accord intervenu avec la Chine, annoncé en 2008, avait singulièrement agacé le Fonds qui dénonçait un réendettement du pays. Le contrat sino-congolais prévoyait en effet l’octroi par Pékin d’un prêt d’environ 9 milliards de dollars à la RD Congo : six milliards pour financer, en deux phases, la réalisation d’infrastructures et trois milliards pour relancer le secteur minier. « On ne peut effacer une ardoise et permettre à Kinshasa d’emprunter ailleurs. Et qui plus est, dans des conditions floues », s’indignait un fonctionnaire international.


Des ambitions revues à la baisse

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Il aura fallu plusieurs missions du FMI et une visite du directeur du FMI en personne, Dominique Strauss-Kahn, en mai dernier, pour parvenir à de meilleurs sentiments mutuels. Les autorités congolaises ont revu à la baisse leurs ambitions avec l’Empire du Milieu puisque l’enveloppe globale a été ramenée à 6 milliards de dollars. Et les Chinois ont accepté une levée de la garantie de l’Etat congolais sur cet emprunt. Le FMI n’avait donc plus d’arguments pour refuser cette aide.

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