Brouille franco-togolaise : les raisons de l’expulsion

La relation entre le diplomate français Eric Bosc et le candidat togolais Kofi Yamgnane est à l’origine de son expulsion, d’après une source proche des autorités. Celles-ci accusent Bosc d’un traitement particulier de la campagne de Yamgnane.

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© Vincent Fournier pour JA ProfilAuteur_PierreBoisselet

Publié le 9 décembre 2009 Lecture : 1 minute.

Le gouvernement togolais reprochait à Eric Bosc, le premier secrétaire de l’ambassade de France au Togo, d’entretenir des relations trop suivies avec Kofi Yamgnane, candidat à l’élection présidentielle du 28 février. Le diplomate français a jusqu’au 19 décembre pour quitter le pays.

« Il était présent à tous ses meetings »
Officiellement, les autorités togolaises lui reprochent de s’être livré à des « activités incompatibles avec son statut ». « Bosc était présent à tous les meetings de Kofi Yamgnane mais n’en faisait pas autant pour les autres partis politiques », accuse une source proche du gouvernement interrogée par Jeune Afrique.
D’après elle, Yamgnane aurait été accueilli à l’aéroport par le diplomate à son arrivée au Togo, il y a un an, ce que l’intéressé dément fermement.
Dans un entretien téléphonique avec Jeune Afrique, le natif de Bassar (Nord) a confirmé ses liens d’amitié avec Eric Bosc, qui datent d’avant son retour à Lomé, mais il dément tout lien entre cette relation et les prochaines élections présidentielles togolaises. « Ce n’est pas parce que l’un est diplomate et l’autre est un homme politique que nous n’avons pas le droit d’être amis », s’est-il indigné. Tous deux de sensibilté socialiste, l’homme politique et le diplomate sont d’anciens collaborateurs de François Mitterrand.

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Rôle dans l’évaluation de l’élection
Eric Bosc, arrivé à Lomé il y a trois ans, était chargé du suivi de la politique intérieure du Togo. Le ministère français des Affaires Etrangères affirme qu’il « n’a jamais outrepassé sa mission, faisant preuve d’un grand professionnalisme dans ses contacts avec tous les partis légaux. » En réaction à cette expulsion, Paris a d’ailleurs demandé le départ d’un diplomate togolais.
D’après la source interrogée par Jeune Afrique, les autorités togolaises doutaient de son objectivité. Un doute d’autant plus gênant qu’il aurait été amené à évaluer de la régularité de l’élection présidentielle à venir.

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