Saïd Taghmaoui, prophète en son pays

Le Festival international du film de Marrakech a rendu hommage mardi à Saïd Taghmaoui, acteur franco-américain d’origine marocaine au succès grandissant.

Publié le 9 décembre 2009 Lecture : 2 minutes.

« Nul n’est prophète en son pays », paraît-il. Et bien l’adage ne s’applique pas à Saïd Taghmaoui. L’acteur franco-américain d’origine marocaine a reçu mardi les hommages du neuvième Festival international du film de Marrakech comme ses aînés britannique Ben Kingsley et américain Christopher Walken, ou le réalisateur serbe Emir Kusturica.

« Je suis très ému et fier de recevoir cette distinction qui est un hommage à tous les jeunes marocains et immigrés qui rêvent et se battent pour un avenir meilleur », a déclaré Saïd Taghmaoui en recevant l’Etoile d’or des mains de son ami Omar Jaoual, par ailleurs cinéaste et producteur.

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Lors d’une conférence de presse, mardi après-midi, il a renouvelé son envie de s’investir dans le cinéma marocain. Plus précisément, il aimerait jouer dans une production marocaine qui « puisse s’exporter à l’international et pourquoi pas être projetée au festival de Cannes ». Il a également confié qu’il travaillait sur deux projets de films avec les marocains Narjiss Nejjar et Nour-Eddine Lakhmari.

Taghmaoui l’Hollywoodien

Saïd Taghmaoui est en pleine ascension. Une ascension fulgurante. Il fait d’ailleurs mentir un autre proverbe : « Aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années ». Aujourd’hui âgé de 36 ans, il a crevé l’écran en France dans La Haine (1995), un film sur les ghettos qu’il a co-écrit avec Mathieu Kassovitz. Le vice-champion de France de boxe anglaise reconnaît que le cinéma « lui est tombé dessus » et lui a évité de sombrer dans la « délinquance ».

Artiste caméléon qui se refuse aux seuls rôles d’Arabe du coin, il a tourné dans Djinns, un film fantastique de Sandra et Hugues Martin avec en toile de fond la guerre d’Algérie. Il s’est également illustré dans Ô Jérusalem, d’Élie Chouraki, et Les Cerfs-Volants de Kaboul, adaptation du best-seller de Khaled Hosseini sur l’Afghanistan. Autre rôle brûlant : celui de Barzan al-Tikriti, frère de Saddam Hussein, dans House of Saddam, une série pour HBO et la BBC.

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Le jeune homme, issu d’une famille berbère modeste, cartonne aujourd’hui jusqu’à Hollywood. Le lauréat 2006 de la Pyramide d’or (l’oscar égyptien) a interprété Caesar dans la série à succès Lost, les disparus et incarné le soldat Abel « Breaker » Shaz dans G.I. Joe, le réveil du Cobra (2009).

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