Kofi Yamgnane confirme ses liens d’amitié avec le diplomate français expulsé
Le candidat à l’élection présidentielle togolaise, Kofi Yamgnane, confirme ses liens d’amitié avec Eric Bosc, le diplomate français expulsé du Togo. Il assure que ces relations étaient sans rapport avec le scrutin prévu pour le 28 février et y voit un signe de « panique » du pouvoir.
Pour Kofi Yamgnane, cela ne fait aucun doute : la relation qu’il entretenait avec le diplomate français est à l’origine de l’expulsion de ce dernier du Togo. Les autorités togolaises ont donné quinze jour à Eric Bosc, premier secrétaire de l’ambassade de France, pour quitter le territoire, et lui reprochent de s’être livré à des « activités incompatibles avec son statut ».
Joint par Jeune Afrique, Kofi Yamgnane, a confirmé ses liens d’amitié avec Eric Bosc, mais il nie tout rapport entre cette relation et la politique intérieure togolaise.
« Je le connaissais avant sa nomination au Togo »
« Ce n’est pas parce que l’un est diplomate et l’autre est un homme politique que nous n’avons pas le droit d’être amis », s’est-il indigné.
Franco-togolais, Koffi Yamgnane est installé à Lomé depuis un an. Il affirme avoir rencontré Bosc bien avant son arrivée à Lomé. « Je le connaissais déjà lorsqu’il était en poste à Haïti, a-t-il indiqué. Nous sommes devenus plus proches depuis que nous sommes au Togo. »
L’appartenance des deux hommes à la Bretagne (Eric Bosc en est originaire et Kofi Yamgnane y a été maire) les a « rapprochés », a-t-il ajouté.
Bosc, arrivé à Lomé il y a trois ans, était chargé « du suivi de la politique intérieure » togolaise. Le ministère français des Affaires étrangères soutient son travail, affirmant dans un communiqué que son fonctionnaire n’avait « jamais outrepassé sa mission, faisant preuve d’un grand professionnalisme dans ses contacts avec tous les partis légaux » . En réaction à cette expulsion, Paris a d’ailleurs demandé le départ d’un diplomate togolais.
« Le pouvoir panique »
Selon Kofi Yamgnane, les deux hommes se rencontraient régulièrement autour d’un verre. « Mais on ne parlait pas de politique », insiste-t-il. A ses yeux, la décision des autorités togolaises est irrationnelle et témoigne d’une « panique » à l’égard de sa candidature à l’élection présidentielle prévue le 28 février 2010.
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