Christopher Walken ému par l’hommage du festival de Marrakech
L’acteur américain est venu pour la première fois au Maroc, afin d’assister à l’hommage que lui rendait le Festival international du film de Marrakech.
D’abord, il y a ce physique à nul autre pareil. De longs cheveux grisonnants rejetés en arrière, un visage pâle aux traits si durs qu’ils lui ont permis d’incarner les personnages les plus étranges et, souvent, les plus cruels du cinéma américain des trente dernières années. Christopher Walken entre dans la salle d’un pas léger. L’acteur a d’ailleurs été danseur avant de faire l’une des plus belles carrières d’Hollywood. « Je suis très heureux d’être ici, à Marrakech, dit-il. Depuis le jour ou j’ai vu Othello d’Orson Welles [tourné à Essaouira, ndlr], j’ai toujours été très attiré par le Maroc, même si c’est la première fois que j’y viens. »
Samedi soir, le Festival rendait hommage à la carrière de ce monstre sacré du cinéma américain, oscarisé en 1979 pour son inoubliable rôle dans Voyage au bout de l’enfer, de Michael Cimino. Dans la salle du Palais des Congrès, des extraits de ses films les plus célèbres sont projetés. Sur l’écran défilent le soldat traumatisé de Deer Hunter (Voyage au bout de l’enfer), le père meurtri de Catch me if you can, puis les inénarrables méchants qu’il a incarnés dans James Bond ou dans Batman. Et, bien sûr, le personnage fascinant de la fameuse « scène de la montre » dans Pulp Fiction, de Quentin Tarrantino. Le public hurle et applaudit à tout rompre.
Avant de faire son entrée sur la scène, Christopher Walken confie à J.A. sa nervosité. « Je suis un homme discret, je ne sors pas beaucoup », dit-il. Pendant la standing ovation que lui offre le public, il semble en effet très ému. L’actrice française Fanny Ardant lui remet une distinction et il se contente de quelques mots de remerciements. Peu prolixe, l’homme n’est pas du genre à verser dans l’autosatisfaction en s’étalant sur sa carrière, pourtant prodigieuse.
« A l’avenir, raconte-t-il, j’aimerais bien jouer le rôle d’un père de famille, tout ce qu’il y a de plus normal, avec une maison, des enfants et un gros chien… » Dimanche, il devait quitter Marrakech en toute discrétion pour faire un tour dans l’Atlas. Voir les montagnes qui l’ont si longtemps fait rêver…
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