Amadou Toumani Touré veut rassurer les Français
Amadou Toumani Touré (ATT) a accordé un entretien au Monde, dans lequel il affirme œuvrer à la libération du français Pierre Camatte, enlevé dans le nord du pays.
Dans une interview donnée jeudi au quotidien français Le Monde, le président malien Amadou Toumani Touré s’est engagé à faire son possible pour libérer l’otage français enlevé au nord du pays la semaine dernière.
« Libérer ce Français, j’en fais une affaire personnelle », a promis le chef de l’Etat, qui s’est toutefois refusé à confirmer la responsabilité d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) dans ce rapt. « En l’absence de revendication, je ne peux pas confirmer la responsabilité d’Al-Qaïda », a-t-il dit, évoquant plutôt « des petits bandits qui font des coups et vont ensuite remettre leurs otages ».
Selon une source sécuritaire malienne parlant sous couvert de l’anonymat, l’humanitaire Pierre Camatte, 61 ans, est retenu par des membres de « l’aile dure » d’Aqmi.
Le Mali « pas plus dangereux que certaines banlieues françaises »
Répondant au quotidien du soir, sur les investigations en cours, ATT a expliqué que les enquêteurs comptaient sur les témoignages des populations, « les premières sources de renseignement » pour élucider les circonstances de l’enèvement.
Affirmant que son pays ne faisait pas face à une recrudescence de la violence, il précisé qu’il n’était « pas plus dangereux que certaines banlieues françaises », mais il a reconnu que la bande sahélo-saharienne, « un espace de 4 millions de km2 », posait problème. Il a insisté sur le « caractère transfrontalier des menaces » et a renouvelé sa demande d’organiser une conférence régionale sur la sécurité.
Le « Boeing de la coke »
Sur l’autre affaire qui agite le pays, le président malien s’est montré prudent. Un Boeing, qui selon les Nations unies transportait de la cocaïne, s’est posé en plein désert malien. «Que transportait-il ? Des déchets nucléaires, des armes, de la drogue ? Nous l’ignorons ».
Quant à son silence sur l’affaire, qui avait suscité la polémique, ATT a reconnu qu’il avait mal communiqué, en voulant laisser le temps aux enquêteurs de faire leur travail. « C’était une erreur qui a laissé libre cours aux rumeurs ». (avec AFP)
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