En Afrique, le VIH/sida progresse toujours

L’Afrique subsaharienne compte à elle seule 22 millions de séropositifs et 75% des nouvelles infections au VIH/sida enregistrées dans le monde en 2008. Parce qu’aucun vaccin n’est prévu à court terme et que les traitements antirétroviraux de seconde génération restent onéreux, le continent doit plus que jamais miser sur la prévention.

Publié le 1 décembre 2009 Lecture : 1 minute.

Ce 1er décembre, le monde célèbre la Journée mondiale de lutte contre le VIH/sida. Selon le rapport 2008 de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’Afrique subsaharienne reste la région du monde la plus vulnérable. Elle concentre près de 70 % des 33,4 millions de séropositifs dans le monde, mais aussi les deux-tiers des nouvelles infections.

Et rien ne semble pouvoir rompre le cercle vicieux. Lorsque, sur le continent, deux personnes bénéficient d’un traitement antirétroviral (ARV), cinq autres contractent le virus. Les femmes sont particulièrement touchées. Pour la première fois, l’OMS préconise que « les mères séropositives ou leurs bébés prennent des antirétroviraux pendant l’allaitement » afin de réduire les risques de contamination mère-enfant. Un type de contamination toujours en progression en Afrique, alors qu’il régresse ailleurs dans le monde.

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Pour faire reculer le virus, la prévention reste de loin l’arme la plus efficace. Certes, trois millions d’Africains ont accès aux ARV. « Mais des problèmes de résistance aux premières molécules antirétrovirales se posent de manière aiguë », a déclaré Michel Sidibé, directeur exécutif de l’Onusida*, dans un entretien à Jeune Afrique. Or les médicaments de seconde génération restent inabordables pour beaucoup de malades. Quant à la mise sur le marché d’un vaccin, elle n’est pas encore d’actualité.

Combinant deux vaccins, un « candidat » dénommé RV144 est entré récemment dans sa troisième phase de test en Thaïlande. Pour l’instant, les résultats sont encourageants. Ils ont révélé une protection partielle contre le virus. Mais l’effet semi-immunisant du RV144 décroît un an après l’injection. La recherche doit donc redoubler d’efforts pour résoudre ce problème. Un défi d’autant plus difficile à relever que la crise financière est passée par là. Le 20 juillet dernier, un rapport de l’Onusida indiquait une baisse des fonds alloués à la recherche vaccinale.

*Programme commun des Nations unies sur le VIH/sida

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