Egypte-Algérie : temps additionnel
Publié le 30 novembre 2009 Lecture : 1 minute.
La Fédération égyptienne de Handball a renoncé à l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) prévue, en février 2010, pour cause de présence de l’équipe d’Algérie. Cette décision annoncée, le 29 novembre, met la Confédération africaine de Handball dans l’embarras. Dès la nouvelle rendue publique, les Algériens ont présenté leur candidature pour abriter la compétition, sans trop y croire. Il y a en effet peu de chance qu’Alger accueille athlètes, arbitres et officiels. Trop provoc ! Toutefois, savoir où se déroulera la prochaine CAN de Handball n’est pas la seule interrogation que soulève la décision égyptienne. En effet, le match de football de Khartoum ne semble pas fini pour tout le monde, et ses prolongations prennent une tournure tragi-comique.
Boycott de tout ce qui rappelle l’existence de l’Algérie. Tel est le slogan repris en choeur par des artistes égyptiens de renom (de l’Hollywoodien Omar Sharif au populo Mohamed Sobhi), par les éditorialistes d’al Ahram et ceux d’al Gouhouriya, et par des officiels (du ministre au député). Le président du Comité olympique égyptien, Hassan Sakhr, a justifié la décision du 29 novembre par un : « Il serait difficile d’accueillir une délégation algérienne après les tensions diplomatiques entre nos deux pays. »
Officiellement pourtant, il n’y a pas de crise. L’ambassadeur d’Egypte est revenu à Alger. Il a même présenté ses vœux au président Abdelaziz Bouteflika, le 27 novembre, lors de la prière de l’Aïd, avec ces mots : « Le président Moubarak vous exprime ses félicitations pour la qualification de votre équipe et vous transmet ses meilleurs vœux. » C’est cette même phrase que le chef de l’Etat algérien a rapporté à Mouammar Kadhafi, mandaté par la Ligue arabe pour régler les différends entre les deux pays. En ajoutant : « Vous voyez bien qu’il n’y a aucune raison pour une quelconque médiation. Nous n’avons aucun problème avec l’Egypte. » Et pourtant, il semble bien qu’il y en ait quelques uns…
