Climat : à Deauville, dernière ligne droite avant Copenhague

Publié le 27 novembre 2009 Lecture : 2 minutes.

Moins d’une dizaine de jours avant la conférence de Copenhague sur le climat (du 7 au 18 décembre), tout s’accélère. Première surprise, Barack Obama a déclaré qu’il se rendrait dans la capitale danoise le 9 décembre, juste avant d’aller chercher son Prix Nobel à Oslo (Norvège). Il a également annoncé la volonté des Etats-Unis de réduire leurs gaz à effet de serre (GES) de 17 % en 2020, par rapport à 2005 (soit environ 5 % par rapport à 1990). Un objectif qui reste très modeste comparé à celui des Européens qui se sont engagés à une diminution des GES de 20 % par rapport à 1990. Mais c’est suffisamment précis pour entraîner une réaction chinoise fort encourageante.

C’est la deuxième surprise : Pékin a, pour la première fois, avancé un chiffre en déclarant le vouloir diminuer son « intensité carbonique » (émissions polluantes par unité de PIB) de 40 à 45 % d’ici 2020 par rapport à 2005. La performance environnementale de la Chine devrait donc être proportionnelle à sa croissance, sans l’affecter.

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De son côté, la diplomatie française se déploie tous azimuts pour échafauder un semblant de leadership. Parallèlement aux voyages de Nicolas Sarkozy, les 26 et 27 novembre, au sommet de l’Organisation du traité de coopération amazonienne (au Brésil) puis à celui du Commonwealth (à Trinité-et-Tobago), le ministre de l’Ecologie Jean-Louis Borloo a sorti de son chapeau, le 24 novembre, un plan « Justice-climat ». Celui-ci vise notamment à fournir de l’électricité à base d’énergies renouvelables à tous les Africains. Coût estimé : 305 milliards de dollars, dont le financement serait assuré par une « Taxe Tobin » de 0,01 % sur les échanges financiers.

Mais l’initiative ne suffit pas à rassurer les responsables africains de l’environnement. A Deauville (France) du 26 au 28 novembre, lors de la Global Conference, le dernier grand rendez-vous international avant Copenhague, beaucoup ont exprimé leur inquiétude sur l’issue des négociations climatiques.

Pour le ministre burkinabè de l’Environnement, Salifou Sawadogo, « les engagements chiffrés des pays riches en terme de réduction des GES sont loin d’être à la hauteur des 30 % à 40 % préconisés par les scientifiques. » Quant au ministre congolais de l’Economie forestière, Henri Djombo, il stigmatise « l’irresponsabilité » des principaux pollueurs de la planète. « Ceux-ci jettent leurs déchets dans le jardin des pays pauvres, jusqu’à ce que cela déborde chez eux. Désormais, ils doivent payer. »

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