Sénégal : à Dakar, des soins pour tous à la clinique Imodsen

La clinique Imodsen pratique des tarifs comparables à ceux du secteur public et attire des patients de toute la sous-région.

Prix d’une IRM : 175 000 F CFA. © Youri Lenquette/JA

Prix d’une IRM : 175 000 F CFA. © Youri Lenquette/JA

Publié le 1 juillet 2013 Lecture : 2 minutes.

Quartier huppé près de l’océan Atlantique, 4×4 rutilants garés sur le parking… L’arrivée au complexe médical Imodsen (pour Imagerie moderne du Sénégal), sur la corniche ouest de Dakar, a tout du cliché. Pourtant, cet ensemble né en mai 2009 et qui regroupe un centre médical, un laboratoire d’analyses, un centre de radiologie et un centre paramédical n’entend pas réserver ses soins à la seule clientèle aisée.

« Notre patientèle est représentative de la population sénégalaise, se félicite Khalil Bahsoun, directeur administratif et financier. Elle est issue de la fonction publique, du privé, de la classe moyenne, des régions de l’intérieur »… et des différentes communautés qui peuplent la capitale. « Si vous étiez venu l’autre jour, vous auriez trouvé dans la salle d’attente un couple de Français, un Libanais, un Mauritanien et un Sénégalais en boubou », poursuit-il. Pour la cinquantaine de patients quotidiens, les tarifs sont tout à fait comparables à ceux pratiqués dans le grand hôpital public de Dakar : 175 000 F CFA (267 euros) pour une imagerie par résonance magnétique (IRM), contre 162 000 à l’Hôpital principal, le meilleur établissement public du pays. Un examen au scanner est à 85 000 F CFA au lieu de 80 000.

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Renommée

Derrière ce projet, un homme : Hussein Bahsoun. C’est après un accident vasculaire cérébral et une évacuation d’urgence en France que ce chirurgien sénégalais d’origine franco-libanaise décide d’ouvrir dans la capitale une structure médicale moderne. Avec des amis hommes d’affaires, il investit 5,3 millions d’euros (3,5 milliards de F CFA). Son but : limiter ces évacuations sanitaires coûteuses et compliquées.

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En raison de la concurrence, Imodsen tient à garder son chiffre d’affaires secret. Mais sa renommée dépasse les frontières du pays, et il draine des patients de toute la sous-région, de la Gambie au Burkina Faso, et même d’Afrique centrale. « Nous n’avons plus le droit de nous arrêter. Nous voulons créer un véritable hub de compétences », insiste Hussein Bahsoun, qui a revu ses ambitions à la hausse.

Après s’être focalisé sur le diagnostic, il entend développer la chirurgie cardiaque, avec une capacité d’accueil de 20 lits maximum. Puis viendra le traitement des cancers. « Les discussions sont très avancées avec nos partenaires », assure Khalil Bahsoun. La Société financière internationale (SFI, filiale de la Banque mondiale) et Aureos Capital (propriété du capital-investisseur Abraaj Capital) regardent en effet de près ces projets, d’un coût total de 5 millions d’euros.

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